Une nouvelle que les contribuables tardaient d’entendre et que les maires ont souvent promis d’annoncer d’une journée à l’autre.
Selon le porte-parole de l’institution financière, Jean-Yves Bourgeois, chef Financement corporatif et Banque d’affaires, Desjardins Entreprises n’a pas hésité à qualifier ce projet de novateur.
« La décision de financer marque notre volonté d’appuyer des projets d’envergure qui contribuent au développement des énergies vertes », a-t-il expliqué.
De plus, le modèle d’affaires du projet à l’égard du partage des bénéfices avec les collectivités est apparu réaliste à Desjardins, a-t-il poursuivi, compte tenu des recettes anticipées. Cette décision en est une d’affaires, a-t-il insisté, soulignant la qualité du dossier déposé.
« Nous avons aussi été sensibles à l’aspect novateur porté par des maires élus démocratiquement. Et le dossier déposé était de grande qualité », a-t-il complété, rappelant que ce parc est le troisième du genre au Canada.
Scruté à la loupe
Les équipes d’experts du prêteur ont examiné de très près tous les aspects du projet, refaisant des études de vent, examinant les éléments techniques, financiers et légaux du projet, a révélé Frédéric Tremblay, directeur général du Parc éolien Pierre-De Saurel.
« Les études de Desjardins ont confirmé les nôtres; tous nos estimés avaient été conservateurs. »
Il aura fallu huit mois avant que cet examen confirme le financement du projet, a-t-il révélé.
Évidemment, la conjoncture économique avec ses bas taux d’intérêt profite au projet, et ce, malgré le fait que l’appréciation de l’euro lui coûtera un million de dollars de plus (38 M$) pour l’achat des éoliennes. Montant que PEPS avait quand même inscrit dans ses prévisions.
Mise à jour
Dans une rencontre préalable avec la presse, PEPS a déposé la mise à jour des données financières du projet.
Le prêt inclut des sommes qui seront toutefois remboursées à PEPS, une fois le projet terminé, dont un remboursement de taxes de 3 M$ et un montant de 5,8 M$ pour la sous-station électrique qu’Hydro-Québec assumera.
Non seulement le bas taux d’intérêt imposé démontre la qualité du projet, a souligné M. Tremblay, mais le fait que le prêteur avance 85% des coûts totaux du projet démontre aussi toute la confiance qu’il porte à PEPS et au projet.
@ST:Des retombées régionales
@R:Ce projet contribuera à l’économie locale, a souligné le préfet adjoint Serge Péloquin, également maire de Sorel-Tracy. Construction Sorel le construira (26,6 M$), Lussier Dale Parizeau l’assurera (270 000$). On créera une centaine d’emplois pendant la construction et cinq autres pour la durée de l’exploitation du parc (20 ans).
La MRC s’y impliquera jusqu’à concurrence de 17,7 M$, probablement moins, ne serait-ce qu’à cause du bas taux d’intérêt, a spécifié M Péloquin.
« On a maintenant la sensation d’avancer. Voilà un projet qu’on porte depuis 2009. Il faudra s’habituer aux bonnes nouvelles. L’incertitude fait partie des projets innovants. C’est plutôt la certitude qui tue les rêves », a-t-il conclu.
Il a été impossible de rejoindre le président du comité contre le Parc éolien Pierre-De Saurel, Fernand Gignac, avant d’aller sous presse.
Le projet
12 éoliennes dans trois municipalités
Coût: 70,5 M$
Démantèlement inclus: 8 M$
Revenus garantis : 206 M$
Redevances au milieu: 50 M$