Sur la page Facebook du film Une colonie, on pouvait lire les raisons données par les membres du jury aux récipiendaires du Grand prix du gala du FCVQ qui se déroulait le 20 septembre dernier. « Pour le raffinement de sa mise en scène, pour une grande justesse dans la direction des actrices et acteurs du film, pour sa capacité à être au service de son histoire et de ses personnages, capacité qui témoigne d’une grande empathie et d’un pareil humanisme, pour sa capacité à capter et à magnifier l’ordinaire et nous faire ressentir plutôt que de nommer […] le jury du 8e Festival de Cinéma de la Ville de Québec, est heureux de remettre le Grand Prix à : Geneviève Dulude-De Celles pour son film Une colonie. »
Sa réalisatrice est encore très surprise alors que son film était en compétition contre d’autres pays. On comptait parmi les finalistes La disparition des lucioles de Sébastien Pilote, la production espagnole Carmen Y Lola d’Arantxa Echevarria, la coproduction entre la France et les États-Unis We The Coyotes d’Hanna Ladoul et Marco La Via ainsi que La grande noirceur de Maxime Giroux.
« C’était très inattendu. Nous étions heureux de présenter le film pour la première fois devant le public. Nous étions contents de pouvoir partager le travail de notre équipe. C’est un très beau festival. Nous étions choyés de pouvoir y participer puisque nous étions reçus dans de très belles conditions et une très belle salle. On ne s’attendait pas en plus à recevoir ce prix-là », se réjouit Geneviève Dulude-De Celles.
Une bonne vitrine
Son premier long métrage a également remporté le Prix du public lors de cette soirée. Selon la réalisatrice, les deux prix soulignent le travail de l’équipe qui a beaucoup mis d’emphase sur la distribution du film. Ce dernier raconte l’histoire d’une jeune fille, timide et farouche, qui doit faire l’apprentissage d’un nouvel environnement.
« Les commentaires sont très flatteurs et font vraiment plaisir, confie-t-elle. Cela souligne le travail fait par les comédiens. Nous avions travaillé fort au niveau du casting et mis beaucoup de temps et d’énergie afin de recruter nos acteurs. On a voulu élargir notre recherche en sortant des agences et en trouvant des talents inconnus. Au final, cela a été payant. »
Plusieurs des acteurs ont été recrutés via une grande campagne médiatique réalisée dans les journaux et même à la radio dans la région et ses alentours. Entre 40 et 50 jeunes ont été ainsi trouvés pour participer au film, dont la vedette principale, Émilie Bierre. Des scènes avaient aussi été tournées à Sorel-Tracy, dont à l’école secondaire Fernand-Lefebvre, en août et septembre 2017.
Ces deux prix serviront dans le futur, pense la Soreloise, qui souhaite présenter son film dans les salles de cinéma. « C’est sur que lorsqu’on fait un film, on veut qu’il soit vu par le plus de gens possible. C’est toutefois difficile pour les productions indépendantes, sauf pour des cas rares, d’être présentées en salle. Nos prix surtout celui du public nous ouvrirons peut-être des portes. J’aimerais pouvoir le présenter dans plusieurs salles au Québec dont à Sorel-Tracy et être présente afin de répondre aux questions du public », espère la cinéaste.
En attendant que son rêve se réalise, le film fera partie des longs métrages présentés dans d’autres festivals de cinéma, dont au New-Brunswick et en Alberta. Geneviève Dulude-De Celles travaillera également sur deux autres longs métrages qui sont présentement en écriture tout comme elle mettra du temps dans la compagnie dont elle est cofondatrice, Colonelle films.