« C’est particulier à cette saison-ci. Généralement, on voit deux vagues. La première est celle qu’on appelle l’influenza de type A. Le type B arrive par la suite. Cette année, on les voit simultanément. On ne comprend pas trop ce qui se passe », affirme la chef de service de la prévention et contrôle des infections au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Montérégie-Est, Mélissa Giroux.
La saison grippale s’est fait ressentir à l’Hôtel-Dieu de Sorel vers la mi-décembre. Toutefois, il y a eu une augmentation marquée au cours des dernières semaines. En deux semaines, 100 diagnostics d’influenza ont été enregistrés.
Certaines personnes contractent les deux souches en même temps. « Ce n’est pas commun, mais on l’a observé de façon sporadique. La personne n’aura pas nécessairement des symptômes plus marqués. Il n’y a personne qui réagit pareil. Ça dépend de l’état physique du patient », précise Mme Giroux.
Il est toutefois difficile d’estimer l’efficacité du vaccin à ce stade-ci, souligne-t-elle. « Les spécialistes se penchent sur la question. On aura un rapport en septembre à ce sujet. Le ministère recommande tout de même de se faire vacciner. Même si on attrape le virus, le vaccin peut faire diminuer les symptômes. »
Afin de diminuer les risques, elle suggère de se laver régulièrement les mains et d’éviter les déplacements si on présente des symptômes. Puisque les virus peuvent survivre près de 48 heures dans l’environnement, elle propose aussi de laver régulièrement les surfaces.
Une urgence chargée
Depuis la mi-décembre, l’Hôtel-Dieu de Sorel enregistre des taux d’occupation dépassant les 100%. Au matin du 15 février, le taux d’occupation atteignait 165%. Mme Giroux mentionne que les virus d’influenza ne sont pas la principale cause de cet achalandage. Près de 6% des patients qui se présentent à l’urgence ont l’influenza.
« Historiquement, il y a toujours plus de personnes qui viennent à l’urgence durant la période hivernale, de décembre à mars, mentionne la porte-parole du CISSS Montérégie-Est, Catherine Latendresse. Un facteur important cette année est la présence de deux virus de la grippe simultanément. Le vieillissement de la population est également un facteur important. Les problèmes de santé sont plus graves et les soins nécessaires plus importants, ce qui contribuent à l’achalandage des urgences. »
Tous les patients et les résidents qui ont la grippe sont actuellement isolés pour éviter la propagation, assure-t-elle. Une évaluation de la situation est assurée par le service de prévention et de contrôle des infections.