Le directeur général de la MRC, Denis Boisvert, explique qu’Hydro-Québec a demandé, dans son plus récent appel d’offres, des projets de plus grande envergure. « On n’est plus dans le même contexte [qu’en 2016]. Hydro-Québec vise des projets de plus ou moins 150 mégawatts. […] En présentant un PPP, on pourra offrir un projet plus puissant », explique-t-il.

Le Parc éolien Pierre-De Saurel (PEPS) est composé de 12 éoliennes avec une puissance de 2,05 mégawatts chacune. La puissance totale du parc est donc de 24,6 mégawatts. Advenant que le second parc voie le jour, il sera vraisemblablement composé de plus d’éoliennes. Denis Boisvert émet toutefois une mise en garde à ce sujet. « En ce moment, la technologie des turbines s’est améliorée. […] Mais le projet est actuellement trop embryonnaire pour statuer sur ces informations », informe-t-il.

Par ailleurs, le directeur général confie que l’expertise de la MRC dans le domaine des éoliennes est reconnue. Rappelons que le PEPS est le seul projet au Québec avec un modèle d’affaires 100 % communautaire, dont la construction et son opération sont assurées par une société en commandite dont l’unique actionnaire est la MRC.

« Hydro-Québec reconnaît l’expertise du privé, mais nous avons aussi notre expertise avec notre parc 100 % communautaire », soutient Denis Boisvert. Ainsi, il croit qu’avec un PPP, la MRC pourra présenter un projet d’une puissance de plus ou moins 150 mégawatts au prochain appel d’offres de la société d’État.

Advenant la concrétisation de ce second parc éolien en PPP, les frais et les redevances seraient partagés entre la MRC et l’entreprise privée.

D’ici 2023, le réseau électrique québécois peut intégrer un total de 3000 mégawatts d’énergie éolienne. En 2023, lors du dernier appel d’offres pour l’acquisition de 1500 mégawatts, Hydro-Québec avait reçu 16 soumissions, pour un total de 3034 mégawatts. C’est donc dire qu’il restera la moitié, soit 1500 mégawatts à trouver lors du prochain appel d’offres. « On sera prêt pour le prochain appel d’offres », assure Denis Boisvert.

Reconfirmer l’acceptabilité sociale

Denis Boisvert confirme d’ailleurs que la MRC de Pierre-De Saurel s’assurera d’avoir l’acceptabilité sociale lorsque le temps sera venu. « On fera comme on avait fait à l’époque pour le premier parc, on organisera des rencontres d’informations. Les élus sont très sensibles à la préoccupation sociale et à l’importance de bien communiquer », signale-t-il, soulignant que le succès du PEPS peut rassurer la communauté face au deuxième projet.