« Je pensais prendre quelques mois de repos pour voir ce qui se présentait à moi dans ma carrière, mais au cours des dernières semaines, j’ai été approché par le CSVR qui vise à obtenir une licence provinciale d’ici les trois ou quatre prochaines années. C’est un défi stimulant. […] Ça faisait quelques fois que des clubs m’offraient un poste, mais je refusais toujours parce que j’étais bien à Sorel. J’ai cru cette fois que c’était le bon moment », indique-t-il.
Directeur général de l’Association régionale de soccer Richelieu-Yamaska de 2011 à 2015 à Saint-Hyacinthe, M. Turgeon a dirigé, de 2015 à 2021, le Club de soccer du Bas-Richelieu (CSBR). Il passe donc d’environ 1000 membres à Sorel-Tracy à 2500 dans la Vallée-du-Richelieu, qui inclut entre autres Saint-Mathieu-de-Belœil, Mont-Saint-Hilaire, Belœil, Otterburn Park et McMasterville.
« J’ai déjà travaillé, dans le passé, avec Thierry Zummo-Pattiniez, qui est directeur technique ici. On a la même vision, la même façon de travailler », souligne le journaliste de formation.
En bons termes avec le CSBR
Patrick Turgeon insiste : il ne quitte pas le CSBR en claquant la porte. Il assurera une transition harmonieuse avec le nouveau directeur général Pierre-Paul Gervais, nommé le 19 octobre. « Je ne suis pas en mauvais termes, pas du tout. C’est sûr que de travailler comme seul employé et non en équipe, ça enlevait certaines possibilités de développement. Au CSVR, on aura une équipe de travail. Dans le bureau, on va être cinq employés et les tâches seront divisées », explique-t-il.
La preuve, il continuera d’être l’entraîneur de l’Alliance senior féminin AA, qui montera en division 1 l’an prochain en vertu de son titre de champion de saison obtenu cet été.
Patrick Turgeon est fier de plusieurs réalisations depuis les six dernières années, dont d’avoir obtenu les reconnaissances « Club Distinction de l’année » en 2016 et « Événement de l’année » en 2019 pour la 30e édition du Tournoi provincial de soccer.
« Je suis fier d’avoir remis sur pied un programme technique, une école de soccer et un centre de développement local. D’avoir conçu un gala reconnaissance et de laisser le club en très bonne santé financière. Je suis aussi heureux d’avoir relancé le tournoi provincial jusqu’en 2019, avant la pandémie. Surtout, je suis heureux de voir des jeunes m’arrêter dans la rue pour me remercier parce qu’ils aiment jouer au soccer », énumère-t-il.
Son seul regret est de ne pas avoir réussi à compléter des démarches amorcées afin de réunir tous les sports sous une même entité. « On n’a jamais été capables de s’asseoir tout le monde ensemble. Il n’est pas normal que le dek hockey, le baseball et le soccer se pilent sur les pieds l’été, même chose pour le hockey, le football, le mini-basket et le soccer intérieur l’automne et l’hiver. On devrait pouvoir compter une organisation pour chapeauter tous les sports afin d’éviter les conflits d’horaire. »
« Je veux quand même dire que j’ai été très heureux de mes années dans le soccer à Sorel et que vous allez continuer à me voir sur les terrains de la région », conclut-il.