5 mars 2024 - 08:55
Dominique Brun croit qu’il faut toujours aller au bout de sa passion
Par: Stéphane Fortier

Dominique Brun, alors qu’elle dominait son sport. Photo gracieuseté

La basketteuse élite ne garde que de bons souvenir de sa jeune carrière en basketball. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Rarement une Soreloise aura autant dominé son sport, le basketball, pendant plusieurs années, à l’époque de son cheminement scolaire. Et pourtant, à la base, elle n’avait pas d’aptitudes particulières pour ce sport si ce n’est que sa longue portée.

C’est à l’école secondaire Bernard-Gariépy que tout a commencé pour Dominique Brun. À 12 ans, elle se joint aux Diplomates de Tracy, l’équipe de l’école. « J’étais grande et sportive. Pierre Lemay, instructeur-chef des Diplomates à l’époque, m’a remarquée et il m’a offert de joindre l’équipe », relate Dominique Brun.

« J’avoue que je n’étais pas très bonne à l’époque, mais Pierre a fait de moi une très bonne joueuse. Il a su développer mon potentiel », se souvient-elle. Elle s’améliore au point où elle participe aux Jeux du Québec, est sélectionnée sur l’équipe d’étoiles Bantam et est nommée Révélation de l’année au Mérite Sportif de Tracy.

Arrivée à la catégorie Midget, Dominique Brun ne cesse de briller. Elle est élue joueuse par excellence au Tournoi Takefman à Trois-Rivières, athlète de l’année par le Mérite Sport de Tracy, obtient 75 points en trois parties au tournoi Riverdale Highschool et est sélectionnée dans l’Équipe du Québec et l’Équipe nationale junior, la plus jeune, à 14 ans et la seule francophone.

« J’étais plus grande que les autres. À 14 ans, je mesurais 1,80 mètre (5 pieds 11). Finalement, je n’ai pas fait l’équipe. On disait que j’étais trop jeune. Alors, je me suis demandé, pourquoi m’avoir invitée? », raconte Dominique Brun.

Un journal local la surnomme la femme bionique du basketball en référence au personnage de Jaime Sommers à la télévision. « Je marquais en moyenne 26 points par match et il n’y avait pas de [lancer de] 3 points à mon époque. J’étais une joueuse de centre complète. Je marquais beaucoup de points et j’avais une bonne vision du jeu », fait-elle remarquer.

Dominique Brun brillait au point où elle a, un jour, permis à son équipe juvénile de battre une équipe collégiale dans un tournoi.

Mais pour relater tous les exploits de Dominique Brun, comme le jour où elle a été élue Révélation Basketball Québec, il faudrait des pages et des pages.

Blessure fatale

Après ses exploits au secondaire, une belle carrière se traçait pour Dominique Brun. Elle s’inscrit au Collège John-Abbott et fait partie de l’équipe collégiale AAA. « Mais dès la première année, je me suis blessée à une jambe et cela marquait la fin de ma carrière élite. Je me suis réessayée avec une orthèse, mais sans succès », nous confie Dominique Brun, qui parle encore de sa jeune carrière de basketteuse avec beaucoup de nostalgie, voire un peu de tristesse.

Son amour du basket l’amène à coacher l’équipe du Cégep de Sorel-Tracy. « J’ai terminé collégial à Sorel-Tracy », de rappeler Dominique Brun.

Aujourd’hui, celle qui travaille dans le domaine des technologies de l’information éprouve un peu de difficulté à regarder un match de basket à la télé. « Ne plus pouvoir jouer m’a vraiment affectée », évoque-t-elle.

Est-elle amère? A-t-elle des regrets? Sans doute pas. Dominique Brun est heureuse aujourd’hui avec sa belle petite famille, dont un garçon, Anthony Vandal, qui a été repêché par les Argonauts de Toronto au football. Mais il aurait été intéressant de voir jusqu’où elle aurait pu aller dans son sport.

Un conseil aux filles

L’amour de Dominique Brun pour le basketball transparaissait. On voyait qu’elle se donnait entièrement à son sport. « Quand t’es jeune, c’est une bonne idée d’essayer plusieurs sports, cela permet de faire le choix qui nous convient le plus. Une chose est sûre, j’étais passionnée et j’étais en prête à mettre tous les efforts pour réussir. Faut toujours chercher à se dépasser, vivre sa passion pleinement, car le temps passe tellement vite. On se réveille et c’est fini. Il faut vraiment en profiter, le temps que cela passe », croit-elle.

En 2019, Dominique Brun a été intronisée au Panthéon des sports de Sorel-Tracy.

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