9 mars 2022 - 08:08
Conseillère municipale depuis plus de 13 ans
Dominique Ouellet est fière d’avoir fait sa place en politique
Par: Alexandre Brouillard

Dominique Ouellet réussit avec brio à concilier son travail et sa famille avec sa fonction de conseillère municipale depuis plus de 13 ans. Photo Jean-François Mongeon

Que ce soit au conseil municipal de la Ville de Sorel-Tracy ou à l’échelle provinciale à l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Dominique Ouellet représente fièrement les femmes depuis plus de 13 ans dans le monde de la politique municipale.

En 2009, avant que des résidents de son quartier l’approchent pour l’inciter à se présenter au poste de conseillère municipale du district Pierre-De Saurel, Dominique Ouellet n’avait jamais pensé faire le saut en politique pour représenter le quartier qu’elle habite depuis plus de 42 ans.

« À l’époque, je comptais déjà sur un grand réseau parce que j’étais impliquée dans d’autres organismes et conseils d’administration. Des gens m’ont donc approchée pour que je me présente dans le quartier. Je me suis informée et quand j’ai eu l’heure juste, j’ai fait le saut. Je ne le regrette pas », explique Mme Ouellet.

En plus de son chapeau de conseillère municipale, elle porte ceux d’entrepreneure et de gestionnaire financière en comptabilité au sein de son entreprise Gestionix. Réélue pour un quatrième mandat consécutif en novembre 2021, Mme Ouellet a toujours réussi, au fil des années, à jongler entre ses différentes obligations pour bien servir ses concitoyens.

« Quand on décide d’aller en politique, il y a des sacrifices à faire au niveau de la famille parce qu’on a des horaires atypiques, soutient-elle. On a souvent des réunions les soirs et les week-ends, des formations pour nos différents comités et beaucoup de documents à lire. C’est difficile tout conjuguer, mais avec une bonne organisation, on peut y parvenir. »

La place des femmes en politique

Avant de se présenter aux élections municipales en 2009, Dominique Ouellet avait eu l’occasion d’assister à une rencontre organisée par la conseillère municipale de Sorel-Tracy, Michèle Lacombe-Gauthier, à la MRC de Pierre-De Saurel, en compagnie d’autres politiciennes de la région.

« Elles nous avaient donné l’heure juste sur le rôle d’une politicienne, se remémore la conseillère du district Pierre-De Saurel. […] Maintenant, je constate que les femmes qui sont en poste sont souvent celles qui ont travaillé fort et qui se sont impliquées dans divers organismes et conseils. Elles sont habituées à prendre la parole et à lire des dossiers. S’impliquer en politique, c’est une grande décision et c’est important d’être bien informée », avance-t-elle.

En 2009, lors de son premier mandat, Mme Ouellet était fière d’avoir l’occasion de siéger à un conseil municipal paritaire entre hommes et femmes. « Il y avait eu un gros travail de fond pour arriver à ce résultat. Mme Lacombe-Gauthier avait fait le tour de la MRC pour inviter les femmes à se présenter », raconte-t-elle.

Bien que la parité demeure un objectif à atteindre dans la belle province, l’UMQ a récemment souligné la hausse constante du nombre de femmes dans les conseils municipaux du Québec. Entre 2017 et 2021, la représentation féminine totale au sein des conseils municipaux a augmenté de 4,1 points de pourcentage pour atteindre 36,4 %.

Entre 2017 et 2021, dans la MRC de Pierre-De Saurel et Contrecœur, ce sont six femmes de plus qui ont été élues sur un conseil. Les femmes occupent dorénavant 28 % des postes mis en élection dans la région.

Au cours de sa carrière, Mme Ouellet a œuvré pour accentuer et améliorer la place des femmes en politique. Elle a d’ailleurs été présidente du Réseau des élues municipales de la Montérégie avant que ce dernier fusionne avec l’UMQ.

Au final, Mme Ouellet souhaiterait voir plus de femmes en politique au Québec dans un avenir rapproché. « Beaucoup de chemin a été fait pour intégrer les femmes en politique. […] Elles peuvent apporter beaucoup à la politique. Il faut s’ouvrir sur la conciliation travail-famille et laisser les idées préconçues de côté », conclut Dominique Ouellet.

image
image