Le 4 avril dernier, le Chantier naval Davie de Lévis a reçu la confirmation de 8,5 milliards $ en contrats. Le Québec a appris des expériences vécues dans d’autres chantiers maritimes canadiens où les dépassements de coûts et des retards de production ont nui à leur réputation. Pour positionner la construction navale au Québec, on cherche à éviter ces problèmes en se coordonnant avec des fournisseurs de plusieurs régions du Québec afin que les navires soient livrés dans les temps, à la satisfaction des clients. C’est ainsi qu’on se bâtit sa réputation et qu’on reçoit d’autres commandes.
C’est gros, la filière de la construction navale. David Plasse, le directeur général de Développement économique Pierre-De Saurel (DEPS), l’a déjà comparée à la filière de l’aéronautique.
Le Chantier Davie Canada sait qu’il ne peut construire de navire sans des partenaires. Un bateau, c’est comme un avion, ça se construit en petits morceaux et jusqu’à 70 % du coût d’un navire va à la chaîne de production. Tout ne peut pas être produit en cale sèche à Lévis, il faut aussi des meubles, des structures métalliques, des équipements électroniques. Toutes les régions du Québec peuvent espérer profiter de la filière navale québécoise.
C’est là qu’entre en scène le réseau de partenaires du développement économique de notre région. Une dizaine de représentants politiques et économiques de chez nous se sont retrouvés à Lévis vendredi dernier pour une rencontre de l’Association des fournisseurs du chantier naval en faisant connaître le potentiel des entreprises et celui de la région elle-même.
Ils ont travaillé ensemble, en s’appuyant les uns les autres, en faisant fonctionner un réseau bien huilé, soutenu par des acteurs politiques déterminés à rendre les entreprises de la région incontournables dans les approvisionnements du chantier naval de Lévis.
Placée au confluent de la rivière Richelieu et du fleuve Saint-Laurent et au cœur du réseau ferroviaire, Sorel-Tracy jouit d’une situation géographique stratégique pour le transport intermodal de gros équipements.
Les investissements dans la modernisation des installations des fournisseurs sorelois seront nécessaires pour automatiser leurs équipements. DEPS offre des sommes pour planifier ces investissements qu’elles doivent réaliser si elles veulent répondre au défi qui leur est lancé. Ça vaudra la peine, car avec la Stratégie canadienne de construction navale, on s’ouvre à un horizon de plusieurs décennies de contrats potentiels. Profitant de l’invitation faite par la Davie, nos entreprises pourront rentabiliser des investissements.
Le maire Patrick Péloquin a tenu à rappeler l’historique de la construction navale à Sorel-Tracy durant et après la Deuxième Guerre mondiale pour affirmer son ambition que Sorel-Tracy contribue à nouveau à la construction navale au Québec. Le réseau de partenaires renforcé au cours des ans est prêt à livrer. Il peut profiter de toutes les occasions qui s’offrent à lui parce qu’il est soutenu par d’autres acteurs du développement travaillant à accueillir de nouveaux résidents, à réduire les impacts de la pénurie de main-d’œuvre et à créer une région où il fait bon vivre. C’est la recette du succès.
