18 septembre 2015 - 00:00
Dyslexique, Gary Fontaine publie un premier roman
Par: Louise Grégoire-Racicot
Gary Fontaine a transgressé les limites que lui imposait sa dyslexie. | Photo TC Média - Gracieuseté

Gary Fontaine a transgressé les limites que lui imposait sa dyslexie. | Photo TC Média - Gracieuseté

Atteint d’une dyslexie non diagnostiquée dès son jeune âge, Gary Fontaine a dû fréquenter les classes de cheminement particulier tant au primaire à l’école Maria-Goretti qu’au secondaire à Bernard-Gariépy. Ce pour quoi il est si fier de lancer son premier roman. Une victoire qui, espère-t-il, inspirera ceux qui connaissent de graves difficultés scolaires.

Ce roman, Le secret – tome 1 de la saga de WOLF n’est que le premier, dit-il. Il est plein de magie et de créatures étranges, parfois bonnes parfois moins, décrit-il. Il n’a qu’une centaine de pages. « Moins que les deux autres qui suivront », assure-t-il.

« Plus jeune je ne lisais pas. Mais tous ces personnages de mon roman m’étaient familiers. Je les voyais dans ma tête, comme si j’étais dans un autre monde. Mes parents savaient cela, mais peu de membres de ma famille en avaient été informés. Aussi seront-ils surpris! »

Écrire

C’est à 27 ans que sa dyslexie a été diagnostiquée et qu’il a pu trouver de l’aide adéquate pour la conjurer. Il a aujourd’hui 32 ans.

Il a alors mieux apprivoisé l’écriture. D’abord pour se raconter, sortir des périodes sombres qu’il a traversées à l’école. Pour comprendre ce qu’il vivait. Puis petit à petit pour faire découvrir ces personnages qui lui tenaient compagnie, comme des amis imaginaires que bien de jeunes enfants ont.

« J’ai réalisé que l’on pouvait garder le cap pour faire ce que je voulais faire. J’ai pris des cours par correspondance pour compléter ma formation. J’ai montré mon texte à une professeure qui m’a encouragé à le publier. Tout comme ma mère l’avait toujours fait. »

Il a mis trois ans à écrire ce texte à temps perdu, dit-il. À travers son travail et l’éducation de ses trois jeunes enfants.

Quand ils étaient couchés, tous les soirs, il se mettait à l’écriture. Deux heures chaque jour, puis la fin de semaine.

« Au début, je ne savais pas ce que ce texte deviendrait. J’ai laissé les personnages me guider. Et j’aime bien le résultat! »

À la recherche d’un éditeur, il a rencontré celui des Carnets de Dame Plume. Ils ont discuté, corrigé puis édité le livre à compte d’auteur.

Un lancement à Sorel-Tracy

Il le lancera le dimanche 20 septembre à 14h à la Maison de la musique de Sorel-Tracy.

Il fait des lancements dans différentes villes. Pourquoi Sorel-Tracy? « Parce que, natif de Saint-Aimé, j’y ai grandi. J’y ai de nombreux amis. Sorel m’a permis de vivre de belles choses dans ma vie. J’ai eu de bons professeurs. J’ai le goût de lui rendre la pareille. De montrer aux jeunes qui se sentent blessés par les autres que s’ils bûchent bien, leurs rêves se réaliseront. »

Lui a toujours voulu terminer son secondaire, dit-il. Passer au régulier de l’école. Et il se réjouit de toujours avoir pu travailler, de ne pas avoir eu à dépendre de l’aide sociale pour arriver.

« Je veux montrer que oui, des passages ont été difficiles mais qu’aujourd’hui, je vis le début d’une aventure que j’aime et de quelque chose qui peut aider. »

Non il ne le voit pas ce livre comme une vengeance qui le soulage, mais comme une victoire sur la vie en laquelle les gens devraient croire qu’elle est possible pour tous, conclut-il.

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