18 juin 2016 - 00:00
Église Saint-Thomas: les électeurs renoncent au référendum
Par: Deux Rives
Le chantier de démolition de l'église tire à sa fin. | TC Media - Sébastien Lacroix

Le chantier de démolition de l'église tire à sa fin. | TC Media - Sébastien Lacroix

PIERREVILLE. La construction d’un complexe funéraire sur le site de l’ancienne église Saint-Thomas pourra aller de l’avant.

À peine annoncé, le projet rencontrait déjà un peu d’opposition alors que s’amorçait la démolition d’un bâtiment qualifié de «marquant» dans le paysage de la région. Un total de 32 personnes avaient demandé à la municipalité de tenir un registre en vue de voir à la pertinence de tenir un référendum concernant un changement de zonage.

Ce processus n’aura finalement pas lieu puisque 59% des personnes habiles à voter dans les zones contigües ont signé un «avis de renonciation au scrutin référendaire» en vertu de l’article 532 du code municipal.

«Il y en a même une dizaine qui avait demandé un registre qui ont signé la renonciation après qu’on leur ait bien expliqué», mentionne l’ancien maire de Pierreville, Bertrand Allard, qui a entrepris une démarche de porte-à-porte pour recueillir les signatures.

Voyant qu’il se disait un peu «n’importe quoi» à propos du terrain de l’église Saint-Thomas, Bertrand Allard a pris le bâton de pèlerin pour convaincre les citoyens du bien-fondé du complexe funéraire.

Il faut dire que c’est un projet dans lequel il croyait, lui qui avait rencontré le directeur du Salon funéraire Yves Houle et frères, en avril dernier, pour lui annoncer que le terrain de l’église devenait vacant.

Bertrand Allard estime que ce projet de plus d’un million $ sera non seulement rentable pour la municipalité, en rapportant quelques milliers de dollars de taxes par année. Il fait aussi valoir qu’il a davantage sa place sur ce site jadis «sacré» que sur des terrains industriels à Saint-François-du-Lac.

Une construction en juillet?

Comme cette démarche n’est pas habituelle, la directrice générale de la Municipalité, Lyne Boisvert, a pris le soin de valider la légalité de la démarche en ayant des communications régulières avec le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMROT).

«Je n’ai pas de parti pris, a-t-elle tenu à préciser. Nous avons renseigné les citoyens au même titre que ceux qui sont venus pour demander la tenue d’un registre.»

Elle s’est ensuite assurée de la validité des 37 signatures avant d’afficher deux avis publics dans la Municipalité pour informer la population qu’il n’y aura pas de tenue de registre le 21 juin. Le conseil municipal devra ensuite adopter le changement de zonage lors de la prochaine séance régulière ou convoquer une assemblée extraordinaire.

En devenant commercial plutôt qu’institutionnel, il sera maintenant possible qu’il y ait des services funéraires à cet endroit, ce qui n’était pas inclus dans la précédente demande de changement de zonage pour le projet de la clinique médicale et de la pharmacie, l’an dernier.

Un centre commercial ou différents commerces ayant trait autant à l’alimentation, aux services financiers, immobiliers, bancaires, etc. pourront aussi voir le jour sur le site situé à l’entrée du village.

Pour le moment, l’entente entre la Municipalité et le promoteur n’est pas encore signée. «Les discussions se poursuivent et il y aura peut-être des petites choses à régler», mentionne la directrice générale.

Si l’entente se règle rapidement, les travaux de construction du complexe funéraire pourraient s’amorcer aussitôt que les démolisseurs (Excavation Saint-Pierre) auront terminé de nettoyer les lieux.

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