Le 11 avril, lors de la séance du conseil municipal, une cinquantaine de propriétaires de chalets avaient bombardé de questions les élus concernant notamment les services d’égout et d’aqueduc offerts dans leur secteur. Deux mois plus tard, le 17 juin, la Municipalité avait invité les propriétaires pour en discuter de nouveau et pour assister à la présentation de l’ingénieur Luc Brouillette, qui a effectué la mise à jour de l’étude qui avait été présentée en 2013 concernant les mêmes services offerts à la Pointe-du-Nord-Est.
Après ces deux séances tumultueuses, la suite du dossier était nébuleuse. Se sentant lésés par la Municipalité, des propriétaires évoquaient la possibilité de vendre leur propriété faute de services.
La Municipalité a poursuivi les démarches pour avoir un portrait clair de la situation. Ainsi, à la fin août, elle a envoyé un sondage à plus de 180 propriétaires de chalets pour connaître leur opinion et leurs intérêts concernant les services d’aqueduc et d’égout sanitaire qui pourraient être offerts pour le rang de la Pointe-du-Nord-Est.
La Municipalité y indique que pour le réseau d’aqueduc, les frais ont été évalués à 15 000 $ par propriété, soit environ 1100$ par année pour 25 ans. En 2023, les gens desservis par l’aqueduc à Yamaska paient 85,36 $.
Pour le réseau d’égout, la Municipalité a évalué les frais à 55 000 $ par propriété, soit environ 5000 $ par année pour 25 ans. En 2023, les gens desservis par les égouts à Yamaska paient 250,62 $.
Dans les cas, la Municipalité prévient que des frais annuels pourraient s’ajouter pour l’entretien des deux réseaux.
En date du 6 septembre, la mairesse de Yamaska, Diane De Tonnancourt, a mentionné qu’une quinzaine de propriétaires avaient répondu. Les propriétaires de chalets ont jusqu’au 18 septembre pour renvoyer le sondage complété. Les réponses serviront à cerner le réel besoin pour savoir si la Municipalité doit aller de l’avant pour offrir les services.
Une dette rattachée au secteur
Advenant que les propriétaires et la Municipalité décident d’aller de l’avant avec les réseaux d’aqueduc et d’égout, Yamaska procédera à un règlement d’emprunt de secteur et la dette sera attachée au secteur concerné. C’est-à-dire que les Maskoutains qui n’habitent pas dans ledit secteur ne devront pas rembourser l’emprunt. Diane De Tonnancourt, a qualifié cette pratique « d’utilisateur-payeur ».
Par ailleurs, les services d’aqueduc et d’égout pourront être offerts conditionnellement à l’autorisation du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Aussi, s’il y avait obligation d’exproprier des portions de terres agricoles pour installer des conduits, les frais seraient ajoutés à la dette payable par les propriétaires concernés.
Pavage et installations septiques
Dans le même document, la Municipalité prévient qu’elle devra bientôt intervenir afin que toutes les propriétés (saisonnières ou pas) aient des installations septiques conformes (réseau ou privées), conformément au Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (Q-2 R.22).
Rappelons qu’en juillet dernier, Steve Dillaire, propriétaire d’un chalet à la Pointe-du-Nord-Est, avait soulevé des interrogations concernant l’évacuation des matières solides dans son secteur, avançant que les normes environnementales à cet égard pourraient être violées depuis longtemps dans le secteur.
Finalement, dans le même document, la Municipalité prévient que le rang de la Pointe-du-Nord-Est ne sera pas asphalté. « Compte tenu du fait que du resurfaçage ou de la reconstruction complète ne semble pas une option viable considérant le coût élevé et la difficulté d’assurer un drainage efficace de la chaussée, la Municipalité s’en tiendra à effectuer l’entretien pour du nivellement ou du compactage. Ces frais seront assumés par tout le territoire de Yamaska », est-il expliqué.
