16 mars 2022 - 07:00
Une campagne de financement pourrait l’aider
Elle doit se battre pour survivre
Par: Jean-Philippe Morin

Rachèle Normand compte sur la générosité de la population pour l’aider financièrement afin qu’elle survive. Photo gracieuseté

Rachèle Normand cherche par tous les moyens de vivre une vie normale, mais son état se détériore de jour en jour. C’est pourquoi la femme de 34 ans, qui a longtemps résidé dans la région, demande l’aide de la population pour payer un médicament qui pourrait lui sauver la vie.

La Robertoise d’origine souffre d’hypersensibilité environnementale sévère, une maladie orpheline faisant en sorte qu’elle est allergique aux arbres et à ses dérivés. Elle ne peut consommer aucun aliment en contact avec des allergènes comme le bois, le papier, la cellulose ou le caoutchouc, sans quoi elle développe des infections.

Elle doit donc éliminer les mouchoirs, le papier, des vêtements, des filtres à air, etc. Elle doit s’approvisionner dans un puits artésien pour son eau potable puisque de l’eau traitée peut la rendre malade.

Pour se nourrir, elle va chercher sa nourriture à la source. Elle peut abattre elle-même un lapin, un poulet ou un cochon. Elle a une trayeuse adaptée pour son lait de vache, elle prend des œufs d’un cultivateur en s’assurant qu’ils n’ont pas été en contact avec du bois, etc. Sauf qu’il est difficile d’éviter tout contact, si bien qu’après avoir mangé, elle peut développer des plaies dans la bouche, de l’urticaire, de l’essoufflement, de la fatigue, etc.

« Ma vie est un cauchemar. J’étais tout le temps malade quand j’étais jeune, mais je pouvais m’en sortir. Depuis cinq ans, ça s’est dégradé. Je ne fais que manger, boire et dormir. Je dors tout le temps, je n’ai pas d’énergie », souligne celle qui ne pèse que 60 livres à l’heure actuelle.

Depuis deux ans, Rachèle Normand est incapable de travailler. Détentrice d’un baccalauréat en kinésiologie, elle a dû abandonner son entreprise il y a plus d’un an.

À la recherche d’une maison

Il y a deux ans, elle a déménagé de Yamaska à Drummondville pour habiter dans une maison adaptée à sa condition. Sa famille a fait creuser un puits derrière la maison pour qu’elle puisse s’abreuver en eau potable. Le hic, c’est que l’eau n’était pas potable.

« L’eau est de la bouette remplie de pesticides. Si je la fais traiter, je vais tomber malade. Je continue donc de m’abreuver dans un puits à Saint-Bonaventure, mais je ne pourrai plus le faire bientôt. Je dois absolument trouver un puits sans adoucisseur d’eau ou qui n’en nécessite pas », souligne-t-elle.

C’est pourquoi elle fait appel à la population. « Peut-être que quelqu’un a une maison à vendre avec ce type de puits. Si on trouve ça, on va pouvoir adapter la maison ensuite », espère-t-elle.

Un bon espoir

Pour améliorer sa vie, Mme Normand compte aussi sur un médicament nommé Xolair, qui n’est toutefois pas remboursé par la RAMQ dans le cas d’une maladie orpheline. Comme il en coûte 1500 $ par injection et qu’elle doit en recevoir une par mois, donc 12 000 $ par année, la jeune trentenaire a démarré une page de sociofinancement afin d’obtenir l’aide de la population. En quelques jours, elle avait déjà amassé 3329 $.

« En voyant la population donner, je me suis dit que j’allais démarrer le traitement puisque je peux me payer les deux premières injections. Cette générosité, ça me donne un espoir, je suis vraiment contente de voir le soutien de tout le monde. Quand j’ai lancé cette campagne, j’étais complètement désespérée. J’espère que ça va m’aider », conclut-elle.

La page GoFundMe se nomme « Aider Rachèle à acheter un médicament ».

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