30 mai 2023 - 08:27
Avec les Sénateurs Jr d’Ottawa en Ontario
Émile Villiard soulève la Coupe Bogart, puis s’incline à la Coupe du centenaire
Par: Jean-Philippe Morin

Émile Villiard a soulevé la Coupe Bogart avec les Sénateurs Jr d’Ottawa dans la Ligue centrale Junior A le 5 mai dernier. Photo gracieuseté

Famille et amis étaient présents pour vivre ce moment avec Émile Villiard. Photo gracieuseté

Émile Villiard a vécu des montagnes russes d’émotions au cours des dernières semaines. Après avoir remporté la Coupe Bogart avec les Sénateurs Jr d’Ottawa dans la Ligue centrale Junior A (CCHL) le 5 mai, le hockeyeur sorelois s’est incliné en demi-finale de la Coupe du centenaire regroupant les meilleures équipes Junior A au pays le 20 mai dernier, à Portage la Prairie, au Manitoba.

« On a perdu 3-0 contre la meilleure équipe au pays qui a gagné les trois derniers championnats canadiens, ce n’est pas gênant. En plus, ils ont compté deux buts dans un filet désert, c’est comme si on avait perdu 1-0. En voyant ce qu’ils ont fait en finale en gagnant 4-0, je pense qu’on peut affirmer qu’on avait la deuxième meilleure équipe au Canada », raconte le jeune homme de 21 ans.

Au Manitoba, la formation d’Ottawa a disputé six matchs en huit jours, obtenant au passage trois victoires. « On savait que ça n’allait pas être facile. On est quand même satisfait de notre parcours », soutient le Sorelois, qui a obtenu un but et trois passes durant le tournoi.

Une bonne saison, de meilleures séries

Après trois années avec les Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy, Émile Villiard en était à sa première saison avec les Sénateurs Jr d’Ottawa. Il a terminé au 10e rang des marqueurs de son équipe avec 26 points (13 buts et 13 passes) en 39 matchs. À la période des Fêtes, il s’est cassé la main, si bien qu’il a dû rater six semaines d’activités.

« L’adaptation n’a pas été facile au début. Ça parle anglais dans le vestiaire, les coachs ne me connaissaient pas beaucoup et il n’y avait pas beaucoup de Québécois. En plus, je me suis cassé la main. Mais à mon retour, j’ai vraiment démontré quel joueur j’étais. J’ai bien fini la saison et en séries, j’ai vraiment bien joué », souligne-t-il.

Les chiffres sont d’ailleurs là pour le montrer; en 17 matchs de séries, il a récolté 14 points, dont neuf buts. « J’avais la confiance des coachs, je jouais sur le premier powerplay et sur la première ou la deuxième ligne », se réjouit-il.

Ces belles performances ont permis aux Sénateurs de soulever la Coupe Bogart pour une quatrième saison consécutive. Selon Émile Villiard, la contribution de toute l’équipe a été essentielle à ce championnat dans la CCHL. « J’ai aimé notre constance et notre souci des détails dans tous les aspects du jeu. Tous les gars respectaient le plan de match et savaient ce qu’il fallait faire pour gagner. On n’avait pas de joueurs étoiles comme Smiths Falls, mais tout le monde travaillait dans le même sens », analyse-t-il.

En effet, les Bears de Smiths Falls, battus en sept matchs en finale par les Sénateurs, alignaient six joueurs qui vont graduer dans la NCAA en division 1 l’an prochain, contre aucun pour les Sénateurs. En saison régulière, aucun joueur d’Ottawa n’a terminé parmi les 10 premiers pointeurs de la ligue.

Reconnaissant envers les Rebelles

Le Sorelois tenait à remercier les Rebelles pour les trois années qu’il a passées au Cégep de Sorel-Tracy. En deux saisons (celle de 2020-2021 a été annulée en raison de la pandémie), il a obtenu d’impressionnantes statistiques avec l’équipe soreloise, soit 73 points (38 buts et 35 passes) en 70 matchs. « Mes trois ans à Sorel m’ont beaucoup aidé pour ma saison à Ottawa. Éric Messier m’a tellement épaulé dans mon cheminement. Ç’a fait la différence », insiste-t-il.

Concernant son avenir, il se donne un peu de temps. « J’ai eu plusieurs offres pour aller jouer en NCAA division 3 aux États-Unis. Je ne sais pas encore si je joue senior au Québec ou si je vais à l’université aux États-Unis. J’ai un diplôme en Technologie de l’électronique industrielle, donc je pourrais travailler là-dedans ou aller à l’université pour devenir ingénieur, ce sera à voir », conclut-il.

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