C’est le travail qui m’a emmené là-bas, j’étais invité à y donner une conférence. Il y a souvent des années-lumière entre les concepts et la pratique. Mais, comme chez nous, la réalité a forcé les élus municipaux à travailler avec les représentants des organismes, des institutions et des entreprises pour concrétiser l’approche. Les défis sont trop importants pour qu’un secteur, le municipal par exemple, puisse faire la différence à lui seul. Il faut absolument se partager le travail.
Il existe deux niveaux distincts de travail collaboratif.
Le premier se situe sur le plan des dossiers en cours. Par exemple, le travail réalisé ici par un nombre impressionnant de partenaires, comme le Centre de services scolaire ou le Cégep et avec le leadership de la Ville de Sorel-Tracy pour déposer sa candidature en vue d’obtenir de Sports Québec la tenue des Jeux du Québec à l’été 2027. Si Sorel-Tracy les obtient, elle le devra à son travail acharné, mais aussi au mouvement créé grâce au soutien de toute la région.
C’est un peu la même chose dans le dossier de l’intégration à la filière navale du Québec. Il s’agit d’un travail collectif qui allie les autorités municipales, celles de la MRC, des organismes de développement comme Développement économique Pierre-De Saurel et des entreprises. Personne ne réussira à relever seul ce défi.
Un autre grand espace de collaboration est réalisé par le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre de Sorel-Tracy qui réunit tous les acteurs du développement et qui vise à répondre aux impératifs de la pénurie de main-d’œuvre. Ce chantier est confronté aux défis démographiques de notre région et travaille à y trouver des solutions.
Le second niveau de travail collaboratif se situe plutôt dans les démarches de planification. On dit souvent que si on ne peut changer le passé, il est tout à fait possible de changer l’avenir. Le milieu municipal s’est vu offrir deux outils extrêmement puissants de planification : l’obligation pour la MRC de réviser son schéma d’aménagement pour se conformer aux nouvelles orientations gouvernementales en aménagement du territoire et l’obligation qui lui est faite également de proposer un Plan climat pour l’adaptation aux changements climatiques.
Au moment où j’étais à Alma, la MRC réunissait ses partenaires pour lancer le travail en vue de la préparation du Plan climat. Une bonne vingtaine d’organismes et d’institutions du territoire de la MRC participaient à une première rencontre. Leur préfet, là-bas, m’indiquait qu’ils procéderaient de la même façon pour les travaux à réaliser pour la révision du schéma d’aménagement. Je suis persuadé qu’il s’agit d’une méthode gagnante qui peut être reprise ici.
Au retour de mes rencontres au Lac-Saint-Jean, je me disais deux choses. C’est drôlement agréable de constater le dynamisme d’une région et d’y voir la motivation des leaders à ce que les choses bougent. Et je me disais que ça ressemble à chez nous. C’est réconfortant.