« En trois ans, on a changé la perception de Sorel-Tracy au Québec. On devient un incontournable », mentionne-t-il avec fierté.
M. Péloquin a accepté, en entrevue, d’étaler son bilan en trois pôles : environnement, économie et communauté. Le lien de toutes les réalisations, insiste-t-il d’entrée de jeu, est la Planification stratégique 2023-2030 adoptée par la Ville, à laquelle 1300 personnes ont contribué.
En environnement, la Ville s’est dotée de ressources en créant, notamment, un Bureau de l’environnement. « On a adopté une politique de l’arbre en 2022 et on plante environ 1000 arbres par année. On a adopté un Plan de conservation des milieux naturels et un Plan de réduction de l’eau. On a aussi créé un comité consultatif en environnement », énumère Patrick Péloquin.
Quant à la qualité de l’air, le maire sortant souligne avoir créé un comité de voisinage avec l’entreprise Richardson, en plus d’avoir impliqué la Santé publique et adopté des règlements contre la nuisance des poussières au centre-ville. Il se dit fier aussi que Claude Maheux-Picard, du CTTÉI, agisse comme conseillère scientifique en chef de la Ville. Elle a d’ailleurs conseillé Richardson à propos des poussières.
En économie, Patrick Péloquin estime les investissements des trois dernières années à Sorel-Tracy à 450 M$, autant au privé qu’en subventions, le tout en incluant le développement résidentiel. Il parle aussi de 4000 nouvelles portes autorisées sur le territoire, sans compter la relance du chantier maritime, qui a attiré des entreprises comme Groupe Océan à s’implanter ici.
« À la Ville et à la MRC, on a priorisé le développement économique. C’est pourquoi Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS) est passé de 2 à 10 employés en trois ans. On effectue de meilleurs suivis avec les entreprises pour qu’elles se développent », souligne-t-il.
Pour ce qui est de la communauté, Patrick Péloquin souligne que la Ville a créé une division vie communautaire et sociale. « La Ville est présente aux tables de concertation. On a adopté une politique de développement social et un cadre en itinérance. À mon arrivée, l’itinérance commençait, mais ce n’est pas comme aujourd’hui. On s’est mis à intervenir, il a fallu se structurer », mentionne le maire sortant.
M. Péloquin se dit également fier des travaux réalisés au centre-ville afin de le rendre plus attractif, ainsi que des investissements dans les infrastructures sportives comme le complexe aquatique, la patinoire Bleu Blanc Bouge et les terrains de pickleball, en plus de l’adoption d’un Plan directeur des parcs.
Des projets
Pour les quatre prochaines années, le maire sortant entend poursuivre dans la même lignée, toujours en lien avec ses trois pôles.
En environnement, Patrick Péloquin veut adopter une Charte verte, soit une politique environnementale issue de recommandations du comité consultatif en environnement. Il veut également adopter un Plan d’électrification des transports. « On a fait les premiers pas en changeant peu à peu la flotte de la Ville en véhicules électriques, mais on veut en faire plus. On veut ajouter des bornes électriques et continuer de supporter la Société de transport collectif (STC) Pierre-De Saurel », soutient-il.
Il souhaite également que la Ville se dote d’un Plan des infrastructures d’eau afin de mieux protéger les services d’eau et d’éviter les rejets.
Comme grand projet en environnement, il veut créer un parc de conservation naturelle, un peu à l’image du Parc régional des Grèves, au bout du rang Sainte-Thérèse. « C’est un milieu humide, alors il n’y aura pas de construction résidentielle là. Aussi bien profiter de notre nature, sans la détruire », explique-t-il.
En économie, Patrick Péloquin veut poursuivre les efforts dans le chantier naval. « Il faut profiter de notre écosystème métallurgique », mentionne-t-il, en ajoutant que de grosses annonces sont attendues sous peu.
Il souhaite également continuer les investissements afin de soutenir les entrepreneurs. En tourisme, le développement passera par le sport, croit-il. D’ailleurs, un projet d’hôtel au centre-ville, avec 60 chambres, est en cours. « Il faut augmenter l’offre d’hébergement parce que certains événements, comme des tournois de hockey, sont limités en raison du peu de chambres disponibles. »
En communauté, Patrick Péloquin a toujours dans la mire son projet de passerelle piétonne et cycliste au-dessus de la rivière Richelieu, dont il avait fait mention dans sa campagne en 2022. « Avec Vélo-Québec, on a déterminé l’endroit, mais il reste à attacher le financement », avance-t-il.
Pour le centre-ville, les rues George (2026) et du Roi (2027) seront refaites. Une étude pilotée par DÉPS à propos de la nécessité d’une deuxième glace, dans le secteur Tracy, devrait être déposée bientôt. Même si le privé la payait à 100 %, la Ville achèterait des heures de glace.
« On regarde ce qu’on peut faire au niveau des infrastructures aussi, mais c’est selon les opportunités et la capacité de payer. On ne peut pas faire un projet d’infrastructure sans subvention », mentionne M. Péloquin.
Ce dernier conclut son entrevue avec son projet phare pour les prochaines années : l’obtention des Jeux du Québec à l’été 2029. « C’est ce qui lie tout ça. C’est le projet d’une communauté, ça mobilise les gens et ça fait rayonner la ville, en plus de développer une fierté locale », conclut Patrick Péloquin.