7 avril 2021 - 12:45
Encore beaucoup de foyers de la région aux prises avec des problèmes d’Internet
Par: Alexandre Brouillard

En raison d’un réseau Internet désuet, Annie Larue, résidente de la Côte St-Jean, à Saint-Roch-de-Richelieu, a vu les notes de son garçon diminuer lors des dernières semaines d’école à la maison. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

De nombreux résidents de la MRC de Pierre-De Saurel n’ont pas encore accès à l’Internet haute vitesse, ce qui leur cause plusieurs difficultés au quotidien. Ils espèrent voir leurs problèmes d’Internet réglés grâce à l’investissement de 79,7 M$ annoncé par les gouvernements du Canada et du Québec pour accélérer l’accès à un meilleur réseau en Montérégie.

« J’ai beaucoup de problèmes avec mon Internet. J’ai seulement accès au service Bell par ma ligne téléphonique et c’est vraiment problématique. Mon garçon, Nathan, fait l’école à la maison depuis plusieurs semaines et il a de la misère à se connecter pour suivre ses cours. Tellement que j’ai vu ses notes diminuer », confie Annie Larue, résidente de la Côte St-Jean, à Saint-Roch-de-Richelieu.

Alors que la pandémie de la COVID-19 a mis au jour une fracture numérique, elle a aussi démontré l’importance d’avoir accès à un réseau Internet haute vitesse afin de pouvoir réaliser l’école à la maison ainsi que pour faire du télétravail en toute quiétude.

C’est le cas pour la famille d’Huguette Thouin, qui a vécu divers problèmes en raison d’un réseau Internet trop lent. « Nous habitons sur la Côte St-Jean, à Saint-Roch-de-Richelieu, à 700 pieds de la route et nous sommes desservis par la Coop de services internet de Pierre-De Saurel. Lorsqu’il y a de la neige ou même du vent, nous perdons la connexion. Depuis plusieurs semaines, ma fille fait son cégep à la maison et elle a beaucoup de difficultés à suivre ses cours. […] Nos problèmes d’Internet nous empêchent même de payer nos factures sur le web ou de tout simplement travailler », déplore Mme Thouin.

Tanya Hamel, qui habite à l’opposé de la MRC de Pierre-De Saurel, à Yamaska, vit également beaucoup de problèmes avec son Internet. « J’habite sur la route Marie-Victorin et c’est comme le Triangle des Bermudes. Mon service Internet est vraiment mauvais. Malheureusement, mon domicile est seulement qualifié pour le service Bell par ma ligne téléphonique avec du cinq mégabits par seconde. Depuis déjà un an, je fais du télétravail en raison de la pandémie et j’ai toujours beaucoup de problèmes parce que le réseau coupe sans cesse. C’est horrible! Même lorsque je veux écouter Netflix, je dois être patiente parce que l’émission peut prendre plusieurs minutes à télécharger », explique-t-elle.

Des résidents complètement exaspérés

Mme Thouin ajoute que les problèmes de réseau Internet sur la Côte St-Jean, à Saint-Roch-de-Richelieu, ne datent pas d’hier. « En 2016, d’autres résidents et moi avions fait des démarches en signant une pétition à l’endroit de Bell. Après plusieurs démarches, Bell nous avait tout simplement informés que nous étions dans une zone comparable aux Triangles des Bermudes et qu’il ne pouvait rien faire », ajoute-t-elle.

Tout en mentionnant que l’accès à l’Internet haute vitesse est un besoin essentiel, Huguette Thouin se dit à court de moyens. « Certaines maisons de la Côte St-Jean, quelques années plus tard, avaient reçu l’Internet haute vitesse de Bell, mais pas mon domicile parce que nous sommes à 700 pieds de la route. Nous connecter à la haute vitesse représenterait des coûts trop élevés pour Bell. Finalement, quelques citoyens avaient fait une démarche auprès de la municipalité, mais nous ne sommes pas éligibles au programme de subvention que le gouvernement offrait à l’époque », explique-t-elle.

Malgré l’exaspération vécue par plusieurs résidents de la MRC de Pierre-De Saurel face à un réseau Internet désuet, Annie Larue est très heureuse de l’annonce des gouvernements du Canada et du Québec. « Ce n’est toutefois pas la première fois qu’on nous promet un meilleur Internet. Je souhaite seulement être connectée au service haute vitesse d’ici septembre 2022 », confie-t-elle.

À lire aussi: Des initiatives déjà bien en place dans la région

image