Cette nouvelle vague est survenue après que la Direction de Santé publique (DSP)de la Montérégie eut annoncé que le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) procédera à de nouvelles analyses de la qualité de l’air, alors qu’elle avait reçu de nouvelles plaintes de citoyens au printemps 2022.
Néanmoins, le roman-savon se poursuit. À peine un mois après l’appel au calme et l’annonce des nouvelles analyses, plusieurs personnes ont encore une fois respiré des poussières nocives provenant de Richardson, alors que le vent en a poussé vers le centre-ville, se déposant sur les voitures, sur les vêtements et dans les climatiseurs.
Une situation dont le conseiller du Vieux-Sorel, Jocelyn Mondou, a été témoin. « Je me suis rendu sur les lieux et j’ai pris quelques photos. On voit très bien qu’il y a de la poussière », assure-t-il.
À la suite de cette nouvelle vague, M. Mondou indique avoir reçu quatre plaintes de citoyens préoccupés. Des plaintes qu’il s’est empressé de transmettre au MELCC, comme convenu. « Les gens doivent déposer leur plainte et signaler la problématique », soutient-il.
Alors que le directeur général de Richardson International, Dante Manocchio, n’a encore une fois pas répondu à notre demande d’entrevue, Jocelyn Mondou a tempéré la situation, informant qu’il devait le rencontrer la semaine dernière.
« Il semble ouvert et conscient du problème. C’était un problème avant 2013. Il faut regarder vers l’avant et non vers l’arrière », conclut-il, précisant que le but n’est pas de fermer les élévateurs à grains, mais de trouver une solution permanente.
Une situation qui traîne en longueur
Rappelons que la DSP et le MELCC avaient publié un communiqué, à la fin du mois d’août, exposant certaines informations issues d’un avis de santé publique qui présentait les résultats d’une analyse effectuée en 2017 et 2018 par le Centre de contrôle environnemental du Québec (CCEQ).
Les résultats de cette étude étaient accablants : Richardson International viole de nombreuses normes de qualités de l’air, et ce, depuis plusieurs années.
La DSP avait indiqué qu’une exposition à ces poussières pouvait avoir des impacts sur la santé de la population, soit provoquer de la toux, affecter les voies respiratoires et même exacerber l’asthme ainsi que provoquer des symptômes d’allergies. Des résultats que la multinationale conteste, soutenant que des correctifs ont été adoptés depuis ces analyses.
À lire aussi:
– Poussière au centre-ville: quels sont les impacts possibles sur la santé des Sorelois?
– Poussière au centre-ville: David Dionne exaspéré par le laxisme de Jean-Bernard Émond