Elle rappelle aux citoyens la meilleure façon de disposer adéquatement de leurs déchets en les jetant selon leur type dans un des bacs bleu, noir ou brun mis à leur disposition
Car ce qui se passe n’est pas glorieux pour une région qui se dit préoccupée d’environnement. En 2022, la région n’a recyclé ou composté qu’une matière sur deux. Il y a donc une grande place pour améliorer le tri à la source et le recyclage des rebuts dont ses citoyens disposent hebdomadairement.
Pourtant, on ne parle pas de Zéro déchets, mais bien d’adopter une démarche écoresponsable. Donc réduire, réutiliser, recycler et composter tout ce qui peut l’être. En 2022, on a dû enfouir 4891 tonnes de déchets, soit 275 kg par habitant. C’est trop!
Il y a des remèdes possibles. Animer une meilleure préoccupation des citoyens pour l’environnement. Et faire réaliser qu’ils ont mainmise sur le coût d’un des services municipaux les plus chers, la cueillette et la disposition de leurs déchets domestiques. Donc sur leur compte de taxes, car les municipalités déboursent ici 5 M$ par année plus des frais de cueillettes supplémentaires.
Ainsi plus on trie, composte et recycle et moins on enfouit et contribue à l’augmentation des gaz à effet de serre. Plus on remplit le bac noir, plus on contribue à la hausse de la facture. Car c’est la collecte et l’enfouissement des déchets du bac noir qui coûtent cher.
Plus nous utilisons le bac bleu ou le bac brun, plus nous fréquentons l’écocentre, et moins nous emplissons le bac noir, plus les chances d’éviter les hausses de la facture seront grandes. Car les taxes municipales servent notamment à payer éboueurs et dépotoir, et ce, en plus d’une taxe à l’enfouissement de plus en plus élevée que Québec impose. C’est là que le bât blesse. D’autant que le bac noir contribue à remplir les dépotoirs plus vite. Donc à devoir les agrandir ou en ouvrir d’autres. Mieux encore, la MRC reçoit des redevances non négligeables (90 % des coûts en 2020) pour la réutilisation des matières recyclables. Ce qui faisait dire fort justement à un ancien préfet que « plus on enfouit plus on paye. Plus on recycle, plus on reçoit ». Tout en évitant le gaspillage et un préjudice à l’environnement.
Sinon faudra-t-il que la MRC, à l’instar de bien des municipalités, se mette à tarifer ce service – tant du sac par exemple plutôt que d’imposer un montant unitaire à la porte? Ou qu’elle réduise le nombre de collectes? Pas certaine que cela plairait à la majorité!
Décidément, des changements s’imposent. Il faut prendre soin de déposer les matières dans les bons bacs. Cesser de bouder les bacs brun et bleu. Apporter à l’écocentre certains déchets, utiliser les cueillettes de gros encombrants. Suivre à la lettre le calendrier des collectes.
C’est désolant de voir que la MRC doive encore se transformer en pédagogue des enjeux environnementaux et financiers de la gestion des matières résiduelles. Et convaincre les citoyens qu’ils ont beaucoup à contribuer à ce chapitre. Je croyais que ça allait de soi!