16 novembre 2022 - 07:01
Entrepreneuriat local : mettre la main à la pâte
Par: Deux Rives

Lise Gauthier, de la SADC Pierre-De Saurel. Photo Simon Ménard

David Plasse, de Développement économique Pierre-De Saurel. Photo Philippe Manning

Un texte de Louis Latraverse

Il n’y a pas plus écoresponsable et développement durable que d’acheter sa nourriture chez un producteur local et dans un cas d’actualité, dans une boulangerie. Ah! l’odeur réconfortante du pain fraîchement sorti du four. Au désespoir de plusieurs, la Boulangerie Française cessera ses activités en décembre prochain, faute de relève.

Pour savoir comment se porte la fibre entrepreneuriale dans la région, la question a été posée à deux professionnels des principales corporations dont c’est la mission.

Selon David Plasse, directeur général de Développement économique Pierre-De Saurel (DEPS) la fibre entrepreneuriale va relativement bien grâce au fonds Jeunes Prometteurs et au programme Soutien au travailleur autonome (STA). De plus, beaucoup de jeunes s’intéressent à l’entrepreneuriat grâce à des initiatives comme le Lab IDEA du Cégep de Sorel-Tracy.

Pour sa part, Lise Gauthier, conseillère au fonds Stratégie jeunesse de la Société d’aide à la collectivité (SADC) depuis bientôt 22 ans, constate chiffres à l’appui, que malgré la pandémie, le nombre de jeunes entrepreneurs qui ont réussi leur projet d’entreprise a doublé.

« C’est l’accompagnement personnalisé qui fait la différence. On travaille avec des humains d’abord et avant tout. C’est ce qui crée la relation de confiance. Dans un cas comme la Boulangerie Française, on a tous les outils pour aider des repreneurs qui ont la passion pour ce secteur d’activités », d’expliquer avec conviction Lise Gauthier.

Le repreneuriat : l’art d’acheter une entreprise existante

Les statistiques le démontrent, plusieurs nouvelles entreprises ne survivent pas au cap fatidique de la cinquième année. C’est un stress de moins à vivre lorsque l’on fait l’acquisition d’une entreprise existante.

« Les employés sont déjà en place, le réseau de fournisseurs est établi, on a accès aux livres; c’est une excellente façon de se lancer en affaires. Une entreprise qui veut transférer, on les met en contact avec le Centre de transfert des entreprises du Québec (CTEQ). On met ensemble toutes les ressources disponibles pour le financement et les conseils d’un point de vue juridique, légal ou financier », précise David Plasse.

Quant à Lise Gauthier, elle insiste sur l’importance d’avoir un plan de relève : « Il faut envisager les divers scénarios possibles, bien évaluer la valeur marchande de l’entreprise, avoir des états financiers à jour (présentés en toute confidentialité auprès de repreneurs potentiels). Nous, on travaille à un maillage orienté vers le succès ».

Tous deux soulignent la force du partenariat en citant la collaboration entre les différents organismes.

Clarifier les besoins, le partage des tâches, les rôles et responsabilités de chacun et les priorités de développement sont autant de passages obligés pour réussir.

Dans le contexte démographique actuel, les entrepreneurs qui songent à la retraite doivent y penser de 18 à 24 mois à l’avance. Grâce au CTEQ, ils ont accès à une banque de repreneurs à la grandeur du Québec.

Pour connaître les différents programmes et les ressources d’accompagnement, il faut visiter les sites sadcpierredesaurel.ca et depsregion.com.

image
image