Journaliste : Salut, le terrain. Comment ça va?

Terrain de golf : Ça roule.

J : On devrait s’entendre, je suis un journaliste de terrain. On m’a dit que vous aviez un problème avec des trafiquants de drogues, ici.

TdeG : Ici le putt a toujours été légal. Mais j’te regarde. Toi, t’es quelqu’un qui a de la drive, même si tu sens un peu le swing.

J : Oui, des fois j’avoue que je sens « FORE ». Et votre propriétaire aurait des difficultés financières. Pour un terrain de golf, être dans le trou, c’est le comble.

TdeG : Surtout si c’est la 18e fois. Prendrais-tu un petit sand-wedge aux œufs, au jambon?

J : Avec une tasse de tee, j’imagine? Avez-vous connu des terrines, des terrasses… C’est quoi, au juste, le féminin de terrain? Terraine? Parlez-moi de votre parcours, de vos premières fréquentations.

TdeG : Je peux vous parler de mon ex. Avec elle, ç’a été un beau coup d’approche au début. Je l’ai invitée à prendre un vert. Elle était vraiment le fun et très open.

J : Open britannique?

TdeG : À ma fête, elle me chantait toujours « Happy Birdie! » Mais un moment donné, cela a commencé à mal allée. J’ai dû lever le flag. Elle m’accusait d’être toujours dans le champ. Je trouvais ça rough et pas très fair.

J : Pas très fair… way. Ah! Ah! Ah!

TdeG : Et puis, elle me disait constamment de fermer ma trappe.

J : Votre trappe… de sable? Ah! Ah! Ah!

TdeG : Elle s’est finalement matchée avec un terrain beaucoup plus vieux qu’elle. Un sugar caddy.

J : Un sugar daddy vous voulez dire. Votre relation était un accident de terrain, finalement.

TdeG : Notre relation a dérapé.

J : C’était un glissement de terrain. Et vous vous en êtes débarrassé. Vous avez déblayé le terrain. Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ok! Comme terrain, je voulais juste vous sonder. J’imagine que vous avez beaucoup d’amis.

TdeG : On peut les compter par 5. J’en ai un plein sac. Un gros club. Entre autres, j’ai connu des bâtons qui avaient une santé de fer et d’autres une tête de bois.

H : Avez-vous des idoles, des personnages favoris?

TdeG : Harry Putter.

J : Et votre musique favorite?

TdeG : Le bogey woogie.

J : On dit Boooooooogie.

TdeG : Oublie pas que je suis un terrain de golf.

J : Des passe-temps?

TdeG : Jouer aux cartes.

J : Comme terrain de golf, vous ne préféreriez pas jouer au Kart? Ah! Ah! Ah! Et bien, l’entrevue avait pris un bon élan, mais là, je vois des gars du FBI qui semblent s’intéresser à moi. Heureusement que je suis sur un par 3. Je vais pouvoir finir plus vite, parce que je ne veux pas me retrouver au trou.