28 décembre 2015 - 00:00
Éveque anglicane, elle rencontre ses paroissiens sorelois
Par: Louise Grégoire-Racicot
La Très Révérende Mary Irwin-Gibson, était de passage à Sorel-Tracy, rencontrant notamment le révérend Yves Samson et son diacre Denis Gévry. | Photo TC Média - Sarah-Eve Charland

La Très Révérende Mary Irwin-Gibson, était de passage à Sorel-Tracy, rencontrant notamment le révérend Yves Samson et son diacre Denis Gévry. | Photo TC Média - Sarah-Eve Charland

Depuis le 29 septembre dernier, la Très Révérende Mary Irwin-Gibson est la 12e évêque en titre pour le diocèse anglican de Montréal, .la première femme à occuper ce poste depuis les 40 ans de l’accession des femmes au ministère ordonné dans l’Église anglicane du Canada. Elle était de passage à Sorel-Tracy le 10 décembre.

Mgr Irwin-Gibson ne se fait pourtant pas une gloire de cette situation de femme et d’évêque . Elle n’y savoure aucune victoire féministe. « Je n’ai que simplement le droit de l’être. Je suis qui je suis et ce que je fais avec les dons que j’ai reçus. »

Reste qu’elle porte fièrement la chemise mauve réservée aux évêques, la croix pectorale transmise de génération en génération de révérends qui ont été significatifs pour elle et la bague à la pierre d’améthyste donnée par le clergé à leur nouvel évêque.

« Je m’inscris ainsi dans la grande chaine dont je suis un maillon. Et je sens ce besoin de les porter pour témoigner que ce n’est pas pourquoi on les porte mais qu’il est possible de les porter. » Le message qu’elle compte bien transmettre aux autres femmes.

Le diocèse de Montréal à coeur

Mary Irwin-Gibson a grandi à Montréal ou elle a toujours souhaité vivre et parler français qu’elle maitrise fort bien. Elle s’y est mariée, a deux filles. Bachelière en théologie de l’Université McGill, elle a décoché un MBA à l’UQAM. Puis elle a travaillé au sein de différents paroisses québécoises avant d’être assignée en Ontario, Puis de rentrer à Saint-Agathe où elle pensait finir ses jours, à la tête de la communauté anglicane.

Trois fois, elle a accepté de poser son nom sur la liste des candidats à un poste d’évêque. « Des collègues me le proposaient. L’Esprit en a décidé La troisième fois fut la bonne », dit celle qui fut élue par un synode composé du clergé mais aussi des laïcs issus des paroisses.

À ce titre, elle est là pour le clergé et doit assumer un leadership, être attentive à sa congrégation. Elle voit, bien sûr, à la gestion du diocèse, mais aussi à la vie des paroisses.

« Le centre de sa mission est le partage de l’Évangile. Et une paroisse doit bien comprendre sa mission pour la vivre pleinement. Elle doit bien la définir et s’assurer d’avoir les outils pour la vivre pleinement. Car une communauté grandit quand les gens qui y participent ont une vie active qui les transforme », estime-t-elle.

Ce pourquoi elle est préoccupée d’aider ses ministres en milieu paroissial, les aidant à tisser des liens étroits avec leur milieu respectif et ainsi faire grandir la communauté.

Mme Irwin-Gibson n’oublie pas que cette petite communauté soreloise est aussi une des plus anciennes de l’église anglicane canadienne.

Le 10 décembre, elle y rencontrait ses pasteurs et fidèles ainsi que des participants au Café-rencontre et les partenaires œcuméniques de ses pasteurs.

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