Pêches et Océans Canada douterait de l’efficacité des mesures de compensation proposées par l’Administration portuaire de Montréal (APM) pour assurer la survie du chevalier cuivré, ce poisson en voie de disparition vivant dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Contrecœur.
Même si l’ex-ministre de l’Environnement du Canada, Jonathan Wilkinson, a déjà donné son feu vert pour le projet le 1er mars 2021, l’APM doit toujours obtenir deux autres permis, dont un en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP).
Selon les documents obtenus par La Presse, Pêches et Océans Canada doute de la plantation d’herbiers à des endroits où l’espèce est absente ou éparse, la qualifiant d’avenue « impliquant une grande incertitude ». Pour cette raison, la Société pour la nature et les parcs au Québec (SNAP Québec) demande au gouvernement canadien de déclencher une nouvelle étude d’impact.
De son côté, l’APM dit être confiante que les mesures d’atténuation proposées pour préserver l’habitat du chevalier cuivré sont bonnes. Rappelons que l’APM plantera deux hectares d’herbier, soit le double de la portion affectée. Elle prévoit aussi un programme sur cinq ans d’amélioration de la qualité de l’eau dans le bassin versant de la rivière Richelieu, lieu connu de reproduction du chevalier cuivré, une revue de littérature et une priorisation des axes de recherche sur la reproduction du chevalier cuivré ainsi qu’un programme de sensibilisation des usagers du fleuve sur l’érosion des berges.
Le début des travaux de construction est prévu avant la fin de 2023 pour une mise en service en 2026.