Les matelots se disent fiers de retourner au travail. « On a mis notre pied à terre contre des demandes injustes, pour le respect, pour des salaires décents, contre des horaires inhumains qui auraient menacé notre vie de famille. On a réussi à se faire respecter et à obtenir des augmentations de salaire significatives », fait valoir le porte-parole des matelots, Pascal Delisle.
Aux hausses salariales s’ajoute une augmentation du régime de participation aux bénéfices de 1,25 % d’ici la fin de la convention. Le nouveau contrat est assorti d’un montant forfaitaire de 2000 $ pour les syndiqués qui ont fait la grève.
Selon le Syndicat, l’employeur a reculé sur ses demandes d’horaires de travail qui « auraient mis en péril la conciliation travail-famille en privant les matelots de précieuses périodes de vie en famille », indique-t-on dans un communiqué.
« Ces travailleurs ont mené une lutte exemplaire, appuyés par toute la famille Métallos et plusieurs syndicats affiliés de la FTQ. Ils l’ont fait avec un vent de face, alors que des briseurs de grève venaient faire leur travail chaque jour, atténuant les effets de la grève sur l’employeur. Bravo pour votre détermination, qui a fait toute la différence », fait valoir le représentant syndical Luc Laberge.
Selon le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux, la grève chez Océan remorquage a illustré la nécessité de l’adoption rapide d’une loi anti-briseurs de grève au fédéral, à l’instar de ce qui existe déjà dans le Code du travail québécois.
« Un tel conflit, aurait été beaucoup moins long s’il y avait eu une loi interdisant le recours à des travailleurs de remplacement au fédéral, comme c’est le cas au Québec. Les matelots d’Océan remorquage ont porté bien haut le flambeau pour une telle loi anti-scabs au fédéral, pour eux et pour tous ceux qui suivront. Merci de l’avoir fait et soyez assurés que cette bataille se poursuit avec ardeur. Le gouvernement libéral doit remplir sa promesse avant la fin de l’année! On va le talonner! », conclut-il.