Au cours des six dernières années, Sorel-Tracy et Varennes étaient fusionnées pour les catégories atome AA et BB (9-10 ans), pee-wee AA et BB (11-12 ans) et bantam AA et BB (13-14 ans). Il avait été décidé, au terme de ce sondage, qu’une nouvelle entité indépendante soit implantée pour ces six équipes et qu’elle se nomme le Bleu-Blanc-Rouge. Mais l’Association de hockey mineur de Varennes (AHMV) en a décidé autrement, le 2 août, en conseil d’administration.
Plusieurs raisons ont mené à cette décision, explique le président de l’AHMV, Frédéric Boucher. Les principaux arguments sont l’augmentation du bassin de joueurs dans ces catégories; la gestion des glaces, qui est un fardeau financier et logistique avec l’ajout d’équipes; ainsi que la divergence d’opinion avec Sorel-Tracy sur les frais de hockey élite et la formation des équipes, surtout dans l’atome.
« Il y avait plusieurs mésententes […] entre les deux associations dans les négociations, explique M. Boucher en entrevue. Ce n’était pas clair sur la question de la différence dans les frais pour l’élite. Il y a aussi le fait qu’on doive se conformer aux exigences de Hockey-Québec pour former des équipes, mais à Sorel, on ne voulait pas respecter les règles. Quand on a présenté le projet au c.a., il n’était pas à l’aise là-dedans et le vote [de se dissocier de Sorel-Tracy] a été unanime. »
Colère à Sorel-Tracy
Le directeur compétitif de l’Association du hockey mineur du Bas-Richelieu (AHMBR), Hugo Deschênes, n’est pas du tout content de cette décision de ses homologues de Varennes. Selon lui, ce sont les jeunes qui écoperont.
« On a sondé notre monde, et les membres à Sorel-Tracy et Varennes souhaitaient qu’on garde la fusion et qu’on ait une entité unique, ce qu’on travaillait à avoir [avec le Bleu-Blanc-Rouge]. On a travaillé fort pour les chandails et les équipes, puis du jour au lendemain, on apprend ça. Il ne fallait que lancer le navire et laisser un comité indépendant s’en charger, mais Varennes en a décidé autrement », s’insurge-t-il.
« Je suis quelqu’un qui est axé sur le développement et le plaisir de jouer, poursuit-il. Le jeune va se développer quand il joue à sa place, dans son niveau. Ce n’est pas ça qui va arriver avec la fin de la fusion. Ce sera très difficile pour nos équipes à venir dans les prochaines années. Ce n’est pas juste à Sorel qu’on n’est pas content; il y en a pas mal à Varennes aussi qui ne seront pas heureux de cette décision. »
« Ce sera plus difficile à court terme, admet M. Boucher. Mais à long terme, le nombre de joueurs augmente, alors ce ne sera pas un problème », croit-il.
Quant aux raisons données par l’AHMV pour mettre fin à l’entente, M. Deschênes n’y croit tout simplement pas.
« Pour les glaces, on avait de bonnes idées pour les six équipes : il y aurait eu deux pratiques à Varennes le mardi, deux pratiques à Contrecœur le mercredi puis deux autres pratiques à Sorel-Tracy ensuite, tout ça en rotation. Les réalités de glace ont toujours existé. Mais Varennes ne veut plus acheter de glace à Contrecœur en raison de son nouveau centre sportif. Quant aux frais pour l’élite, c’est plus cher à Sorel-Tracy; il y aurait eu moyen de s’entendre et d’en absorber une partie, mais Varennes n’a rien voulu savoir », explique-t-il du même souffle.
Pas d’œil sur Boucherville
En raison de sa situation géographique, l’association soreloise devra faire cavalier seul au niveau élite pour les prochaines années. Mais des rumeurs persistent à l’effet que l’association varennoise s’affilie à l’Association de hockey mineur de Boucherville pour la prochaine année.
« Ce n’est pas une possibilité envisagée pour l’instant », s’est contenté de dire le président de l’AHMV, Frédéric Boucher.