« Dès que nous avons entendu l’annonce, nous sommes entrés en contact avec le député Jean-Bernard Émond. Nous avons aussi eu des discussions avec l’attaché du ministre Fitzgibbon, raconte le président de l’usine, Richard LaHaye. On peut se douter qu’ils n’avaient pas juste notre cas à s’occuper. Ils nous ont dit de continuer en attendant leur verdict. C’est tombé ce matin [25 mars] comme quoi ils acceptaient. »
Les Forges de Sorel pourront continuer de produire pour leurs clients qui œuvrent dans des domaines essentiels pour la production de pièces, de machines ou d’infrastructures, par exemple.
La production sera toutefois réduite au strict minimum. « Les choses qui sont produites pour aller dans des inventaires seront mises de côté. Nous allons nous concentrer sur les commandes qui sont considérées critiques et qui sont attendues d’ici trois ou quatre semaines », précise Richard LaHaye.
Pour le moment, le président estime que l’entreprise pourrait s’en sortir pas trop mal si la situation ne perdure pas trop longtemps. « Notre procédé a une durée de huit semaines. Si on met quelque chose à l’acier aujourd’hui, ça va dans huit semaines avant d’en arriver à un produit fini. Si ça dure juste deux ou trois semaines, ça n’aura pas un impact énorme », croit le président.
Pour ce qui est des mises à pied, l’entreprise évaluera la situation au jour le jour. « Nous ne sommes pas à 100 % depuis un bout de temps, admet-il. Ce n’est pas différent de notre production habituelle. Quand on a besoin de plus de monde, on en a plus. Mais il y a des équipes qui ne peuvent pas être réduites. »
Bien que les employés ne soient pas tellement près les uns des autres quand ils travaillent dans la vaste usine, l’entreprise a mis en place des mesures pour s’assurer de la distanciation de ses employés à la cafétéria et dans les vestiaires.
Des modifications ont été apportées au quart de travail pour ne pas que les employés commencent et finissent en même temps. Même chose pour les pauses et les heures pour manger.