3 novembre 2021 - 07:36
Football scolaire : une saison à oublier pour les Polypus
Par: Jean-Philippe Morin

Les Polypus ont connu une saison de football à oublier. Photo Marika Beaunoyer

Avec 10 défaites récoltées en 13 matchs, les Polypus, autant les juvéniles (secondaire 4-5) que les cadets (secondaire 2-3) ont connu des saisons à oublier en division 3. Pour la première fois depuis des dizaines d’années, les deux formations rateront les séries éliminatoires.

« Pour les deux programmes, on a perdu plus de games cette année que dans les huit à dix dernières années ensemble. Ça faisait 20 ans que les juvéniles n’avaient pas raté les séries. Les deux équipes en même temps? Je ne suis même pas capable de te le dire… », fulmine l’entraîneur-chef des deux équipes, Harold Turbide.

Après avoir entamé leur saison avec quatre défaites consécutives, les Polypus juvéniles ont remporté leurs deux matchs suivants, avant de s’incliner lors de la dernière rencontre, le vendredi 29 octobre. Leur fiche de 2-5 est la pire depuis longtemps. Du côté des cadets, ils ont remporté un seul duel en six matchs… par défaut en raison de la COVID-19.

Pourtant, les objectifs étaient élevés en début de saison. Et pour cause, puisque lors de la dernière saison complète en 2019, les cadets avaient été sacrés champions régionaux, tandis que les juvéniles s’étaient inclinés en demi-finale après une belle saison de six victoires et deux défaites. Pas plus loin qu’en 2018, les Polypus juvéniles étaient sacrés champions en Montérégie en division 2.

Harold Turbide ne mâche pas ses mots lorsque vient le temps d’expliquer les insuccès des Polypus, surtout les juvéniles, cet automne. « Les gars pensaient peut-être que ça allait être facile. On avait tout gagné avec cette équipe chez les cadets il y a deux ans. Ils n’étaient peut-être pas préparés à ça… », constate-t-il.

« Les Polypus ont toujours été une équipe de structure avec des gars engagés. Pour avoir du succès, ça prend des gars qui travaillent et qui écoutent les consignes. Cette année, certains l’étaient, mais ce n’était pas la majorité. Il y avait des gars dédiés, mais ça en prend beaucoup plus. Il faut dire les choses comme elles le sont : des gars n’ont pas pris ça au sérieux », laisse entendre Harold Turbide.

« Ce n’est toutefois pas décourageant, ajoute-t-il. Tout va se remettre en place l’an prochain, on prépare déjà la saison prochaine. Les gars vont retourner dans le gym et arriver prêts. »

L’entraîneur est toutefois un peu moins sévère avec les cadets. Au premier match, 11 joueurs étaient en attente d’un résultat de test de COVID-19, si bien que la rencontre a dû être déplacée. À un moment, dans la saison, ils ont joué trois matchs en huit jours.

« On n’est pas aussi mauvais que notre fiche l’indique. On manquait cruellement d’expérience, mais on a ramassé de bons athlètes. Quand ils vont avoir un an de bagage dans le programme, ce sera encourageant », avance-t-il.

Concentration football

L’impact de la décision de l’école d’arrêter la concentration football il y a deux ans s’est fait sentir cette saison, croit Harold Turbide.

« Avant, on avait une classe de 30 ou 32 gars dédiés, convaincus, qui se poussaient l’un et l’autre. Ils avaient le même horaire, les mêmes moments au gym et pouvaient s’encourager entre eux. Ce sera plus difficile dans les prochaines années sans concentration, mais ce sera quand même possible de se relever », indique-t-il.

Ce n’est toutefois pas « tout noir ou tout blanc », nuance l’entraîneur. « Sans concentration, on a accès à plus de joueurs. Par exemple, j’ai commencé l’année avec 12 joueurs cadets sur ma feuille et j’ai fini avec 34 puisque j’ai pu convaincre certains de mes élèves de secondaire 3 à jouer. Il y a aussi le fait que des gars jouent dans deux sports, c’est très positif pour un athlète. Je ne dirais donc pas qu’il n’y a que du négatif de ne plus avoir de concentration, mais il va falloir s’ajuster pour être meilleurs sur le terrain l’an prochain », conclut Harold Turbide.

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