« Je ne voulais pas le tuer, le monsieur était mon ami », a affirmé l’accusé au juge au moment de présenter son plaidoyer de culpabilité. Une quinzaine de personnes de la famille et des proches de la victime se sont présentées pour écouter les propos de l’accusé.
Le procès, qui devait commencer aujourd’hui pour se poursuivre sur une période de six semaines, devait se dérouler devant un jury. Mais les personnes appelées à se présenter au palais de justice ce matin pour faire partie du jury n’ont finalement pas été convoquées.
Pas de meurtre au second degré
François Laramée s’est retrouvé dans un appartement du centre-ville de la rue du Roi à Sorel-Tracy le 22 décembre 2013, en compagnie de plusieurs personnes, dont la victime. Enivré par l’alcool, il s’est querellé avec Gabriel Farley sur un litige lié à une somme d’argent.
Selon l’accusé, la victime l’a poussé avec sa main, ce qui a déclenché sa colère. Laramée a porté plusieurs coups envers M. Farley avant d’utiliser une bouteille de vin pour la fracasser sur la tête de la victime. Il a également utilisé une chaise pour le frapper. Ces faits, reconnus par la Couronne et la Défense, ont été présentés dans un document remis au juge.
Un chef d’accusation de meurtre non prémédité pesait contre lui. Il a toutefois plaidé coupable pour un homicide involontaire. Un meurtre peut être réduit en un homicide involontaire si la personne qui l’a commis a ainsi agi dans un accès de colère causé par une provocation soudaine, peut-on lire dans le Code criminel.
« J’accepte votre plaidoyer de culpabilité au chef d’accusation d’homicide involontaire coupable aux dépens du chef qui était au dossier au départ », a accordé le juge.
Les avocats présenteront leurs arguments au juge pour déterminer la sentence le 9 mai. François Laramée est détenu depuis les débuts des procédures judiciaires.