Le gardien de but de 16 ans s’est dit honoré de porter l’unifolié pour la deuxième fois de sa jeune carrière, après une participation au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans, en novembre 2022, en Colombie-Britannique. « Je suis fier! Comme n’importe quel joueur de hockey, représenter mon pays est un honneur. Ça fait deux fois et peut-être que j’aurai d’autres occasions, mais chaque fois, je me considère très chanceux », commente-t-il.
Presque tous les joueurs qui participeront à ce Championnat mondial sont nés en 2005, à l’exception de lui et d’un autre attaquant, qui sont nés en 2006. « Je suis un an plus jeune que presque tous les gars, c’est une grosse différence à cet âge. Juste d’être là-bas avec eux, c’est un privilège. Dans les années passées, il y a deux goalers avant moi qui ont percé l’équipe à mon âge et ils n’ont pas joué, alors mon challenge sera d’obtenir du temps de jeu », espère-t-il.
Le Sorelois ne compte donc pas se mettre une pression supplémentaire. « On part neuf jours avant le tournoi pour pratiquer avec l’équipe et se familiariser avec les gars, je compte faire ma place à ce moment. Je veux être le meilleur coéquipier, je veux rester humble », avance-t-il.
Quant aux espoirs de médailles du Canada, ils sont bons chaque année, mais la formation ne regroupe que des joueurs des trois ligues canadiennes (LHJMQ, OHL et WHL) qui n’ont pas fait les séries ou qui sont déjà éliminés, si bien que plusieurs éléments ne seront pas présents en Suisse, contrairement aux Américains, par exemple, qui ont terminé leur saison. « On va être capable de compétitionner quand même », assure Gabriel D’Aigle.
Élimination surprise des Tigres
À sa première saison avec les Tigres de Victoriaville, le deuxième choix au total de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a fait écarquiller les yeux de bien des gens aux quatre coins du circuit. Il a démarré en trombe avec plusieurs victoires consécutives et des jeux blancs, et les Tigres ont terminé au cinquième rang du classement général.
Au premier tour, ils affrontaient les Voltigeurs de Drummondville, qui avaient terminé 13es au classement avec 25 points de moins que les Tigres. Malgré une victoire en deuxième prolongation lors du premier match de la série, Victoriaville a vu Drummondville remporter les quatre suivants pour accéder au deuxième tour éliminatoire.
« Je considère qu’on a été malchanceux », croit Gabriel D’Aigle, qui a vu les cinq parties du bout du banc comme auxiliaire à Nathan Darveau.
« On a tellement manqué d’opportunités de marquer, de buts dans des filets déserts aussi. Ce n’est pas qu’on ne travaillait pas… On travaillait fort chaque soir. [Riley] Mercer [le gardien de but des Voltigeurs] a volé des games », analyse-t-il.
La dernière partie de la saison des Tigres ne s’est pas déroulée comme espéré. Du 16 mars jusqu’au dernier match de la saison le 25 mars, ils n’ont remporté qu’une victoire en six matchs. La fiche de Gabriel D’Aigle en a subi les contrecoups, lui qui a terminé l’année avec fiche de 13 victoires et six défaites, avec une moyenne de buts alloués de 3,18 et un pourcentage d’efficacité de 0,894.
« On causait un peu la surprise en début d’année. Est-ce qu’on sentait la pression de performer comme au début? Peut-être. Mes performances ont été aussi à l’image de l’équipe, c’est un tout. Ça fait partie de l’apprentissage », philosophe-t-il.
Pour la prochaine année, le cerbère sorelois devrait encore une fois être le gardien de but auxiliaire de Nathan Darveau, qui jouera sa dernière année junior à l’âge de 20 ans.
« Je devrais voir un peu plus d’action. Mon année de draft [pour la Ligue nationale de hockey] est en 2025, alors l’important, c’est que je sois le gardien numéro un dans deux ans. L’an prochain, je veux juste améliorer mes techniques et continuer de mériter ma place. Je vais travailler fort cet été », conclut-il.