5 mai 2016 - 00:00
General Electric maintient le cap
Par: Louise Grégoire-Racicot
General Electric (anciennement Alstom) compte toujours déménager son centre administratif vers la Rive-Sud de Montréal malgré une rencontre positive avec des intervenants économiques et des politiciens de la région le 3 mai. | TC Média - Julie Lambert

General Electric (anciennement Alstom) compte toujours déménager son centre administratif vers la Rive-Sud de Montréal malgré une rencontre positive avec des intervenants économiques et des politiciens de la région le 3 mai. | TC Média - Julie Lambert

Le directeur général de General Electric (GE) Hydro pour l’Amérique du Nord, Patrick Baudin, s’est dit satisfait de la rencontre du 3 mai dernier avec le comité formé d’élus et intervenants économiques de la région. Ces derniers avaient comme objectif d’inciter l’entreprise à revenir sur sa décision de ne pas relocaliser sur la Rive-Sud, 350 emplois actuellement occupés à Sorel-Tracy.

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M. Baudin a qualifié cette rencontre de constructive. « Je suis content d’avoir pu y expliquer la stratégie et les enjeux poursuivis par GE dans cette décision. On a pu partager sur deux axes concernant les employés dont celui d’aménagements éventuels rendant la relocalisation plus positive pour eux (politiques de temps de travail plus flexible, travail à distance, par exemple). »

Les intervenants lui ont fait part des forces et caractéristiques industrielles de Sorel-Tracy. « Nous avons convenu de mettre sur pied un comité de travail dont la tâche sera d’identifier des actions concrètes dans le contexte prometteur du marché nord-américain de la rénovation (retrofit) des turbines », avait révélé le maire Serge Péloquin, après la rencontre. Éléments dont les ateliers mécanique et électrique déjà installés à Sorel-Tracy pourraient profiter, a reconnu M. Baudin.

« Chose certaine, nous sommes ressortis comme des partenaires de la Ville et la région », a-t-il souligné.

Il était accompagné à cette rencontre de MM. Jean Désaulniers du service de la comptabilité et des approvisionnement et Étienne Marcotte chef qualité projet.

Un bail avant la fin de mai

Mais il laisse peu d’espoir quant à revenir sur la décision de délocaliser les emplois. Il a admis ne pas encore avoir choisi la ville où l’entreprise installera ses bureaux. Elle explore toujours, comme il l’avait dit lors de l’annonce de délocalisation, trois municipalités: Longueuil, Boucherville et Brossard.

Et il espère quand même que le bail de location soit signé avant la fin de mai.

Enfin, M. Baudin s’est dit peu surpris de la réaction du milieu à cette décision. « Nous sommes conscients de l’impact social de cette décision, d’où l’importance que la région comprenne bien la vision et la stratégie qui guident ce projet. Si nous avons annoncé notre décision le 30 avril, c’est que nous avons voulu en minimiser les impacts, donner du temps aux employés pour qu’ils se préparent. »

Le syndicat en réflexion

De son côté, le syndicat des employés de bureau, qui représente environ 90 des 350 employés par cette décision, n’a pas participé à la rencontre. Mais, a spécifié son président, Clément Lavallée, il a été des rencontres préparatoires.

Ses membres tenaient, le 4 mai, une rencontre où discuter des suites à donner à l’annonce de délocalisation.

« Nous avons confiance en ce comité », a dit M. Lavallée. « Nous savons qu’il fait des efforts réels, s’assoit avec la direction pour solutionner ce problème. Quant à nous, nous songeons à prendre action pour que l’entreprise change d’idée sur cette relocalisation. Nous avons reçu de nos membres un mandat clair à cet effet », a-t-il conclu, sans en dire plus.

Rappelons que le comité de travail mis sur pied pour assurer la suite du dossier est composé du commissaire industriel Jacques Thivierge, de la directrice générale de la Société d’aide au développement des collectivités Sylvie Pouliot, et de la directrice générale du Centre local de développement et de la Société de développement économique Josée Plamondon. L’entreprise y déléguera aussi des représentants.

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