19 avril 2022 - 08:18
Après 25 ans de carrière
Geneviève Goulet a lutté sur une des plus grandes scènes américaines
Par: Alexandre Brouillard

LuFisto (à gauche), The Bunny et Emi Sakura lorsque présentées à la foule de Boston, le 6 avril, au gala Dark Elevation de la All Elite Wrestling (AEW). Photo capture d’écran

La lutteuse soreloise Geneviève Goulet, alias LuFisto, sera la vedette d’un documentaire qui sortira en 2022 ou 2023. Photo Wrestling photography Alan Rolette

LuFisto! LuFisto! LuFisto! La lutteuse soreloise Geneviève Goulet n’en revenait pas. Les milliers d’amateurs de lutte entassés dans l’Agganis Arena, à Boston, scandaient son nom après son premier combat dans l’une des plus grandes fédérations de lutte américaine, la All Elite Wreslting (AEW), le 6 avril dernier.

Le samedi 2 avril, alors qu’elle était à Dallas, au Texas, dans le cadre de l’événement Wrestlemania, Geneviève Goulet a été invitée à participer au gala Dark Elevation de la AEW par le lutteur et producteur QT Marshall.

« Il m’a invitée à participer à l’événement qui allait avoir lieu à Boston le mercredi suivant. J’étais très contente de me voir offrir cette occasion », relate la lutteuse soreloise.

Ainsi, quatre jours plus tard, LuFisto a lutté devant plusieurs milliers de personnes dans un match trois contre trois aux côtés de ses coéquipières The Bunny et Emi Sakura.

« On avait quatre minutes de match pour six personnes. Malgré le peu de temps, le combat s’est bien déroulé. Les gens criaient mon nom, j’étais vraiment fière de ça », admet Geneviève Goulet avec enthousiasme.

LuFisto et ses comparses se sont finalement inclinées face à Ruby Soho, Anna Jay et Skye Blue. « Comme athlète, je sais que je n’ai pas tout donné, mais je suis fière du combat. J’ai eu de bons commentaires des gens sur place. Pour moi, c’est une belle victoire », confie la femme de 42 ans.

Poussée par la persévérance

Lorsqu’elle a fait ses premiers pas en lutte au centre Sacré-Cœur, à Sorel-Tracy, Geneviève Goulet rêvait d’atteindre la World Wrestling Entertainment (WWE). Toutefois, avec les années, ses ambitions avaient changé jusqu’au moment où la AEW est née.

« C’était une ligue qui se rapprochait plus de mon style de lutte. Être invitée sur un gala de la AEW était inattendu, mais après 25 ans de carrière, je voulais atteindre ce genre d’événement », confie la Soreloise.

Elle est d’autant plus heureuse que les gens sur place aient reconnu son travail. « Je ne me sentais pas comme une nouvelle. C’était la première fois qu’un lutteur qui est sur les événements Dark de la AEW a autant de publicité de tous les sites majeurs de nouvelles de lutte. Mon match a même été mis en tête d’affiche et on n’était même pas le combat principal », explique Geneviève Goulet.

Beaucoup de projets sur la table

Bien que l’année 2022 ne soit vieille que de quatre mois, LuFisto connaît déjà une année chargée. Après avoir été intronisée au Indie wrestling Hall of fame en janvier dernier, elle avait été la première femme à lutter au tournoi 16 carats, en mars dernier, en Allemagne.

« C’était une belle expérience, assure-t-elle. J’ai été parmi les quatre finalistes. J’aime toujours me rendre dans ce pays, les gens connaissent bien ce sport. »

Par ailleurs, la Soreloise est actuellement suivie par le documentariste Adam Evans qui prépare un documentaire portant sur sa carrière.

« Il a beaucoup d’expertise. Il a déjà travaillé pour HBO et il a gagné un prix Emmy. Je ne sais pas quand le documentaire sortira, mais c’est un beau projet pour cette année », conclut Geneviève Goulet.

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