Le président de l’AHMBR, Luc Desgagnés, avait du mal à dissimuler son enthousiasme. « On s’attendait à ce qu’il n’y ait pas de match en partant, admet-il. On s’était déjà préparés à ça. De toute façon, on n’a pas le choix, mais juste de recommencer à patiner à l’aréna, pour le fun, c’est très positif pour les jeunes. »
Le seul bémol dans cette annonce est le fait que les jeunes de 18 ans et plus ne pourront pas pratiquer. « Pour le junior, c’est de 17 à 21 ans, donc on a des gars de 17 ans qui pourront jouer, mais pas ceux de 20 ans. C’est assez spécial, mais on espère d’autres assouplissements bientôt », souligne M. Desgagnés.
Puisque les ligues de garage composées d’adultes ne pourront reprendre dans l’immédiat, des plages horaires se sont libérées dans les arénas de la région, si bien que chaque équipe pourra pratiquer au moins deux fois par semaine d’ici l’autorisation des matchs.
Une entente avec la Ville de Sorel-Tracy a permis aux quelque 600 joueurs de l’AHMBR de bénéficier de six patinoires extérieures, les 29 et 30 janvier, de 8 h à midi. Le public a pu utiliser ces patinoires à partir de midi.
Les Rebelles de retour sur la glace
Les Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy ont recommencé à pratiquer depuis le 31 janvier. Même si la plupart des joueurs sont âgés de 18 ans et plus, le hockey collégial est considéré comme un sport parascolaire, si bien que la pratique est autorisée.
« On va pratiquer quatre fois par semaine. Même le vendredi, une date qu’on jouait d’habitude, on va pratiquer en attendant le feu vert pour les matchs. On ne connaît pas la date de reprise, mais peu importe, on est bien contents de se retrouver. On se sent privilégiés », souligne l’entraîneur-chef des Rebelles, Éric Messier.
Avant de reprendre les pratiques régulières au Colisée Cardin cette semaine, quelques joueurs des Rebelles ont d’ailleurs participé à une séance d’entraînement extérieure le samedi 29 janvier, au parc Chalifoux, en matinée, pour se délier les jambes.
Retour à l’entraînement pour les Éperviers
Est-ce que jouer devant 500 personnes serait viable pour les six équipes de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH)? C’est la question que les propriétaires, dont Christian Deschênes des Éperviers de Sorel-Tracy, doivent se poser avant de penser à un retour à la compétition.
« On a une réunion lundi [le 31 janvier] pour en discuter. Si c’était juste de moi, on jouerait. Plus on attend, plus c’est long pour les joueurs de se remettre dedans. On pourrait mettre plus de l’avant la webdiffusion », aborde M. Deschênes.
Celui qui est aussi entraîneur-chef des Éperviers peut recommencer les entraînements en vertu du statut professionnel des équipes de la LNAH, au même titre que les Lions de Trois-Rivières, le Rocket de Laval ou les Canadiens de Montréal. Les entraînements ont donc repris en attendant le feu vert de la Santé publique pour disputer des matchs.
« Grâce aux villes de la ligue, on a pu retarder de deux semaines la fin de la saison. Si le feu vert arrive bientôt, on pourrait donc avoir une saison de 30 matchs au lieu de 36. Janvier est le mois le moins occupé dans la ligue. Nous, on avait seulement cinq parties en janvier. Ce n’est donc pas catastrophique pour l’instant », relativise Christian Deschênes.
Le pilote des Éperviers n’est pas inquiet face à la reprise des activités. « On fait attention, on ouvre deux chambres lors des pratiques pour avoir une distanciation. Environ 80 % de nos joueurs ont attrapé la COVID pendant les Fêtes, c’est un casse-tête de moins pour nous, mais on reste à l’affût des symptômes », conclut-il.
Les Mustangs de Contrecœur dans l’attente
La Ligue de hockey senior élite (LHSE), dont les Mustangs de Contrecœur font partie, est toujours dans le néant à propos de la reprise des activités. Le copropriétaire de l’équipe, Sylvain Poirier, attend toujours les directives du gouvernement pour la reprise du sport adulte. L’exécutif de la ligue travaille également à un plan de relance des activités qui devrait être dévoilé au début du mois de février.