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Elle ne nie pas l’utilisation de ces mesures. Au cours des deux dernières années, les employés en santé mentale ont eu recours à 111 reprises à des mesures de contrôle (voir autre texte), ce qui comprend l’isolement, la contention et la contention chimique.
« Cependant, les clientèles en santé mentale peuvent être désorganisées. […] L’isolement est parfois un moyen de faire le calme autour des personnes qui sont très agitées. La thérapie individuelle a ses limites lorsqu’un patient est dans un niveau de désorganisation élevée. La contention est un moyen encore plus invasif. On travaille pour utiliser en dernier recours ces mesures-là », assure-t-elle.
Ces mesures sont utilisées pour protéger l’environnement de travail ou les employés, dit-elle. « On a des employés qui ont été eux-mêmes malmenés et qui sont en accidents de travail. On est dans des frontières très minces. »
Elle précise également que « parfois, certaines personnes font monter les statistiques. Il y a de grands utilisateurs. Pour certains, c’est un modus operandi. »
En 2015, l’hôpital Pierre-Boucher à Longueuil a gagné le Prix Orange de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) pour s’être doté d’une nouvelle politique pour l’utilisation judicieuse et sécuritaire de mesures de contrôle.
« Tant mieux si on partage ces belles stratégies dans tous les établissements du CISSS », conclut la PDG, Louise Potvin.
Quelques statistiques en santé mentale
2014-2015:
Nombre d’admissions: 404
Nombre de contention et isolement: 54
Nombre d’usagers: 14 usagers différents
Deux usagers représentaient: 42 interventions
2015-2016:
Nombre d’admissions: 427
Nombre de contention et d’isolement: 57
Nombre d’usagers: 22 usagers différents
Deux usagers représentaient: 23 interventions
Source : CISSS Montérégie-Est