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Une réunion doit avoir lieu le 30 octobre pour faire une mise au point sur différents points en litige. Le retrait du financement de la ville-centre du développement culturel et du Plan de développement de la zone agricole (PDZA), ainsi que les recommandations du rapport en feront partie.
Par la suite, une journée de discussions se tiendra possiblement le samedi 9 novembre, selon ce qu’a appris Les 2 Rives. Des annonces devraient ensuite être faites dans la semaine suivante tout dépendant des décisions qui auront été prises.
Le préfet Gilles Salvas estime pour sa part que le rapport sur la gouvernance de l’IGOPP est favorable à l’organisation. « Dans le rapport, c’est indiqué que notre MRC est sévère, qu’elle est bien administrée et bien gérée », insiste-t-il.
Il admet toutefois que des recommandations méritent d’être prises en considération, mais qu’il n’y avait pas d’urgence en la demeure lorsque le rapport a été déposé à la table des maires, en juin dernier.
« Il n’y avait pas de questionnements majeurs. On s’était dit qu’on prendrait le temps de le regarder. Avec le nombre d’assemblées, de dossiers et de litiges que nous avions à traiter, nous reportions toujours la mise à jour du rapport. Parce que nous savions que les grandes lignes sont bonnes et qu’il n’y a pas grand-chose à corriger, croit-il. Le retrait de la ville-centre de la culture et du PDZA est ce qui a fait «exploser la bombe«. »
Nier le problème?
Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, ne voit pas les choses du même œil. « Il y a un vrai problème de gouvernance à la MRC. Il faut arrêter de le nier », soulève celui qui avait commandé l’étude sur la gouvernance en février dernier pour optimiser la prise de décisions.
Il déplore d’abord le climat de méfiance qui règne à la MRC. « Il faut qu’on reçoive les documents plus rapidement. Parce qu’on nous les donne à la dernière minute et on nous force à prendre tout de suite une décision, note-t-il. On l’a toujours sur la gueule; dans les dents. »
Serge Péloquin estime également qu’il faut arrêter les nombreuses « tractations de corridors », soit des discussions entre maires où la ville-centre n’est pas invitée. Comme celle du 2 octobre, où neuf conseillers régionaux se sont réunis à Saint-Robert pour bouder une assemblée prévue à la MRC.
Le maire de Sorel-Tracy souligne aussi l’importance de tenir des réunions à huis clos, sans la présence de la direction. « On nous le refuse toujours. Les maires doivent discuter. Parce que les vrais patrons de la MRC, c’est le conseil, rappelle-t-il. C’est notre travail d’établir des contrôles budgétaires serrés et de faire une évaluation de la direction avec des indicateurs de performance. »
Il souligne qu’il faut appliquer la même logique aux différents projets financés par le milieu municipal. Il donne en exemple le PDZA, duquel son conseil a décidé de se retirer. « Le maires n’ont jamais eu accès à la mise en œuvre, indique-t-il. Le bilan diagnostic n’a jamais été fait ».