2 septembre 2016 - 00:00
Il entraîne un renne pour des publicités de Noël
Par: Jean-Philippe Morin
Michel Fournier, maître animalier de Saint-David, a suscité beaucoup de curiosité au carré Royal avec un daim en laisse. | Photo: TC Média – Jean-Philippe Morin

Michel Fournier, maître animalier de Saint-David, a suscité beaucoup de curiosité au carré Royal avec un daim en laisse. | Photo: TC Média – Jean-Philippe Morin

Michel Fournier, maître animalier et résident de Saint-David, a fait tourner bien des têtes au carré Royal le 25 août dernier. Il tenait en laisse un daim âgé seulement de deux mois dans le but de l’entraîner pour qu’il devienne un renne dans des publicités de Noël.

M. Fournier, 55 ans, exerce ce métier depuis 30 ans. Au fil de sa carrière, il a appris entre autres à domestiquer des ours, des castors, des ratons-laveurs et même des renards. Il a entraîné par exemple les chiens de la publicité FIDO pendant plus de 15 ans, les vaches de la publicité de yogourt IÖGO et le bouledogue de la compagnie d’assurance Wawanesa. Il a aussi entraîné des chats à faire du skateboard dans une publicité pour la compagnie d’assurance Canadian Direct.

« J’entraîne tous les animaux, de la souris au tigre! », a-t-il souligné à notre journaliste, entouré de citoyens venus flatter le jeune daim.

M. Fournier est ce même homme qui, il y a environ deux ans et demi, promenait deux moutons en laisse sur le boulevard Fiset, à Sorel-Tracy. Un citoyen a aussitôt capté ce moment avant de le publier sur la page Facebook « Spotted – Sorel-Tracy ».

« Quand je me promène avec des chiens, je passe un peu plus inaperçu, mais je comprends que des gens me prennent pour un fou quand je promène un daim ou des moutons! », plaisante M. Fournier.

Un daim calme

Le 25 août dernier, M. Fournier promenait ce daim en laisse afin qu’il soit plus calme sur les plateaux de tournage de publicités de Noël. Avec un panache, il ressemblera parfaitement à un renne de Noël, souligne l’homme de 55 ans.

« Présentement, aucun cervidé n’est malléable, donc les maisons de production qui veulent faire des publicités de Noël ne peuvent avoir de rennes. Ils sont trop farouches, sauvages et imprévisibles. Je suis donc en train de le préparer et de l’urbaniser pour qu’il entende des bruits, pour qu’il voie des autos, des camions, des autobus et pour qu’il se fasse toucher par les gens », explique-t-il.

Selon M. Fournier, le daim est une des races les plus difficiles à domestiquer. « La génétique est très forte. Leur premier réflexe est de se sauver. C’est très explosif au niveau du comportement. Ce n’est pas le premier que j’entraîne; maintenant je vois venir les coups. Mais j’ai appris qu’il faut apprivoiser cet animal de façon progressive. Si j’ai à tourner en studio avec des caméras ou à l’extérieur, il sera à l’aise. »

Au carré Royal, M. Fournier se faisait arrêter par plusieurs curieux. Des dizaines d’enfants ont tenu à flatter le cervidé en laisse.

« Ça ne me dérange pas du tout; je suis là pour ça! Je suis là pour qu’il voie des gens, pour qu’il se fasse taponner. Si les gens veulent venir me voir, c’est exactement le but de l’exercice », conclut le maître animalier.

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