18 décembre 2018 - 08:00
Plan de sensibilisation en 2019 au Centre animalier Pierre-De Saurel
« Il faut arrêter de mettre le pansement, mais plutôt prévenir les blessures » – Nicolas Tabah
Par: Julie Lambert

La directrice générale et le président du c.a du CAPS, Véronique Gauthier et Nicolas Tabah Photo : Julie Lambert | Les 2 Rives ©

Alors que le Centre animalier Pierre-De Saurel (CAPS) entamera sa troisième année d’existence dès janvier, la direction vise la diminution de la surpopulation animale errante dans les prochains mois. En plus d’une campagne de sensibilisation, elle mettra en place diverses actions en 2019, dont une clinique de stérilisation mobile et une trappe d’animaux errants pour les stériliser.

Malgré tous les progrès réalisés dans les dernières années, sa nouvelle directrice générale, Véronique Gauthier, assure que du travail reste à faire afin de diminuer la population d’animaux errants, surtout de chats, dans la région.

« On part de loin au niveau de la sensibilisation. On a des actions concrètes prévues en 2019 comme faire du catch and release, soit de proposer à Sorel-Tracy d’aller trapper les chats errants sur le terrain, de les stériliser en refuge et de les relâcher après leur avoir fait une entaille à l’oreille. Ça nous permettrait un jour d’avoir un certain contrôle, jamais à 100 %, mais cela peut aider et c’est faisable facilement sans trop de moyens. Nous voulons aussi faire venir une clinique vétérinaire mobile pour réaliser des stérilisations à prix réduit aux citoyens à faible revenu », mentionne-t-elle.

« Il faut arrêter de mettre le pansement, mais plutôt prévenir les blessures. Il y a beaucoup d’animaux qui sortent dehors ou qui se trouvent dehors sans maison. S’ils sont stérilisés, il y a moins de chances de créer une population supplémentaire », croit le président du conseil d’administration du CAPS, Nicolas Tabah.

Victime de son succès

Un peu victime de son succès après sa participation à l’émission Refuge animal pendant deux saisons, le centre animalier a dû se développer très rapidement pour répondre à la forte demande et au plus grand nombre d’animaux.

« Pendant la période de l’émission, on est passé de 6000 abonnés sur Facebook à pas moins de 20 000 personnes et aujourd’hui, on est à 35 260 personnes. On comptait lors de notre ouverture trois employés à temps plein et un employé à temps partiel ainsi que de bénévoles. Aujourd’hui, on a 14 employés à temps plein », mentionne-t-il encore avec surprise.

Les services sont fortement sollicités puisque des gens d’un peu partout au Québec veulent adopter des animaux ou offrir des dons au centre. « On a vraiment une portée et une visibilité québécoises. Pendant la première saison, alors qu’il y avait des mouvements contre les chiens dangereux, on recevait des appels de partout au Canada pour les adopter ou les transférer », mentionne le président du c.a.

Ces contacts permettent encore de faire adopter plus d’animaux. Depuis les deux dernières années et dans l’avenir, la direction mise sur les transferts afin de diminuer le nombre d’animaux dans ses services.

« Un animal qui va avoir passé plusieurs mois, voire une année ou deux ici, on ne souhaite pas ça. Ce n’est pas bon pour la santé physique ni mentale de l’animal. Si on peut le transférer dans un endroit où il aura plus de chances ou de possibilités, on va le faire. C’est ça aussi la mission du centre : de donner la plus grande deuxième chance à ces animaux », explique Nicolas Tabah.

Le CAPS fait affaire avec quatre à cinq autres centres où il transfère les animaux qui n’ont pas trouvé de familles dans la région. En 2018, l’organisme couvre maintenant dix municipalités, soit Sorel-Tracy, Sainte-Anne-de-Sorel, Saint-Joseph-de-Sorel, Contrecœur, Saint-Marc-de-Richelieu, Saint-Ours, Saint-Roch-de-Richelieu, Sainte-Victoire-de-Sorel, Verchères et Saint-Denis-sur-Richelieu.

« Un de nos mandats en 2019 sera aussi d’optimiser notre façon de travailler au niveau de la vente de licences sur le terrain pour être certains d’avoir un bon portrait de la population animale sur nos différents territoires », conclut Véronique Gauthier.

Centre animalier Pierre-De Saurel

2017

2018 (janvier à novembre)

Adoptions

368

209

Transferts

63

154

Animaux errants ramassés

646

455

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