7 février 2024 - 08:35
Il y a 60 ans, Wildor Larochelle nous quittait
Par: Stéphane Fortier

Wildor Larochelle a porté les couleurs des Canadiens de Montréal pendant 11 ans dans les années 1920 et 1930. Photo SHPS, Collection des documents iconographiques de la Société historique Pierre-de-Saurel, I002, S15, D21

Sur la pierre tombale de la famille Larochelle, à Sorel-Tracy, le logo des Canadiens de Montréal a été gravé à côté du nom de Wildor. Photo gracieuseté

En mars prochain, il y aura 60 ans que Wildor Larochelle, qui a évolué pendant 11 saisons avec les Canadiens de Montréal, nous quittait.

Avec Pierre Mondou, qui a joué neuf saisons avec les Canadiens jusqu’à ce qu’il mette fin à sa carrière à cause d’une blessure à un œil et François Beauchemin, qui n’a joué qu’un seul match avec le Tricolore, Wildor Larochelle est le seul joueur professionnel à avoir évolué pour la Sainte-Flanelle.

La Société historique Pierre-De-Saurel nous raconte que, lorsqu’il commence sa carrière en 1925, Larochelle n’est pas encore majeur. À 19 ans, il se doit d’être accompagné de son père pour signer son contrat de travail. Il faut dire qu’à l’époque, l’âge légale pour être considéré comme majeur est 21 ans.

Au cours de ses 11 saisons avec les Canadiens, l’ailier droit a remporté deux coupes Stanley, soit en 1930 et 1931. Le boy de Sorel, comme il se faisait appeler, a évolué avec les Canadiens de 1925 à 1936 avec d’autres immortels tels Howie Morenz, Aurèle Joliat, Pit Lépine et Armand Mondou sur le même trio. En 1936, il a été échangé aux Blackhawks de Chicago et il a terminé sa carrière professionnelle avec les Eagles de New Haven dans la IAHL.
En 474 matchs, il a compté 92 buts et s’est fait complice de 74 autres pour 166 points. Sa meilleure saison? En 1934-1935, où il a amassé 28 points (9 buts et 19 passes).

Wildor Larochelle est décédé en mars 1964 après avoir combattu courageusement la maladie pendant 10 ans et a été inhumé au cimetière des Saints-Anges à Sorel-Tracy. Sur la pierre tombale familiale, on peut y voir le logo des Canadiens de Montréal à côté de son nom. En novembre 2013, une bannière portant son nom a été érigée au Colisée Cardin avec d’autres célébrités, soit Pierre Mondou, François Beauchemin et Marc-André Fleury.

Un nom qui fait partie de l’histoire

Un membre de la famille Larochelle, Dollard Larochelle, son frère, avait un chalet sur l’une des îles de Sorel, l’Île aux fantômes, juste en face de celui de Germaine Guèvremont. « Dans les années 1960, il a ouvert la Taverne des Sportifs sur la rue Charlotte », se souvient Jean Charbonneau, qui a été greffier à la Ville de Sorel-Tracy pendant plusieurs années et qui est aujourd’hui directeur du cimetière des Saints-Anges de Sorel-Tracy.
« Je me rappelle également que, lors de la fusion entre Sorel et Tracy, il y avait une rue de La Rochelle à Tracy et une rue Larochelle à Sorel. Pour éviter toute confusion, nous avons changé le nom de la rue Larochelle pour rue Wildor-Larochelle », ajoute-t-il.

Il est difficile de trouver des descendants de Wildor Larochelle aujourd’hui. « Wildor Larochelle n’a pas eu d’enfants, explique Denis St-Martin, collectionneur. Après sa première coupe Stanley, les Canadiens lui avaient offert une gravure encadrée. À l’époque, on ne remettait pas de bagues de la coupe Stanley aux joueurs. Comme il n’avait pas d’enfants, c’est son frère qui en a hérité. Il l’arborait fièrement dans sa taverne », se souvient Denis St-Martin.

À la mort de Dollard Larochelle, Denis Duhamel, de Sorel, a hérité de la gravure encadrée et plus tard, après le décès de ce dernier, Denis St-Martin lui-même en a eu possession. « Je l’ai cédée au musée Pointe-à-Callière, et ce, entre autres pour éviter qu’elle se retrouve éventuellement entre les mains d’un collectionneur américain », révèle M. St-Martin. Ce dernier fait remarquer que Wildor Larochelle a tracé le chemin aux Pierre Mondou, Marc-André Fleury et autres Réal Lemieux et Anthony Beauvillier qui ont fait carrière dans la Ligue nationale de hockey.

 

image
image