« Il y a de lourds dommages. C’est difficile à évaluer dans de grands bâtiments, mais la partie en rénovation est à refaire. Pour le reste de l’école, les dommages sont également importants en raison de l’eau utilisée », explique le directeur du Service de protection et d’intervention d’urgence de Sorel-Tracy (SPIUST), Roger Lamanque.
L’enquête du SPIUST a démontré que l’incendie était accidentel. Une étincelle qui a émané de travaux de soudure a été transportée par le vent et a atterri dans l’entretoit, ce qui a provoqué une rapide propagation des flammes.
Tellement rapide que dès l’arrivée des pompiers, le coin du bâtiment brûlait déjà dans l’entretoit au-dessus du gymnase. « Ça se propageait des deux bords. On a donc dû faire des tranchées en longueur qui ont fait en sorte que le feu ne se propage pas plus loin. Notre intervention a été très longue, il a aussi fallu s’assurer que les pompiers puissent marcher sur le toit de façon sécuritaire. On n’attaque pas un tel bâtiment comme une maison de l’intérieur, il faut arroser à partir du toit », explique M. Lamanque.
L’incendie a été déclenché vers 10 h 30 et déclaré maîtrisé vers 20 h 20. Une cinquantaine de pompiers ont participé à l’opération. De l’entraide était fournie par les services incendie de Contrecœur, Saint-Roch-de-Richelieu et Saint-Ours. À un moment en début d’après-midi, une deuxième alarme générale a été déclenchée afin d’avoir plus d’effectifs sur le terrain.
« C’est très rare qu’on fait ça. On a appelé tous les effectifs qui étaient disponibles, même ceux en congé et nos temporaires qui ont un emploi principal. Un gros bâtiment comme ça, il fallait des renforts et les gars ont répondu. Le travail se faisait bien, mais on avait besoin de relève notamment pour permettre aux pompiers présents de prendre une petite pause pour se réchauffer ou se nourrir », souligne le directeur.
« Je suis très fier du travail des pompiers. Ils ont fait un excellent travail dans des conditions difficiles. Ce n’est pas tous les jours qu’on a à combattre un tel incendie et ils ont très bien réagi », conclut Roger Lamanque.
Évacuation rapide
Dès les premières minutes de l’incendie, les élèves ont aussitôt été évacués vers le Cégep de Sorel-Tracy, où ils étaient en sécurité avec le personnel qui prenait régulièrement les présences. Personne n’a été blessé.
Les parents ont pu aller chercher leurs enfants à partir de midi et le transport scolaire a été assuré aux heures habituelles, mais en partance du Cégep de Sorel-Tracy. Le dîner a été fourni aux élèves.
En date du mercredi 15 janvier, il était toujours interdit aux parents d’aller à l’école pour récupérer les effets personnels des élèves, comme les manteaux ou les cellulaires, étant donné que l’accès à l’édifice est restreint pour des raisons de sécurité. Un plan de récupération des items sera communiqué aux parents au cours des prochains jours.
D’ailleurs, tout au long des événements, le Centre de services scolaire de Sorel-Tracy (CSSST), qui a mis sur pied une cellule de crise, a communiqué en temps réel ce qui se passait aux parents et à la population, ce qui a été apprécié.
L’évaluation des dégâts était toujours en cours, mercredi. Pour l’instant, l’école et le Centre Bernard-Gariépy sont fermés jusqu’à lundi. Il est encore trop tôt pour savoir si les quelque 970 élèves pourront réintégrer en partie les classes à court terme. Divers scénarios sont étudiés pour assurer un retour rapide en classe, selon le CSSST.
Une vague de solidarité s’est fait ressentir dans la région. Plusieurs élus, dont le maire de Sorel-Tracy Patrick Péloquin, ont exprimé à quel point ils étaient touchés par la situation. Il est possible, jusqu’à vendredi, de déposer des vêtements d’hiver (bottes, manteaux, tuques, mitaines, etc.) ou des uniformes de l’école pour des adolescents de 12 à 15 ans dans un bac installé au Cégep de Sorel-Tracy, dans le hall du bloc D.
À lire aussi dans le journal Les 2 Rives du 21 janvier : une entrevue avec la cellule de crise du Centre de services scolaire de Sorel-Tracy.
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