25 octobre 2022 - 08:25
Ils sont trois
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives. Photo Simon Ménard

C’est officiel : Corina Bastiani, Jean Cournoyer et Patrick Péloquin sont les trois candidats à la mairie de Sorel-Tracy. Déjà des enjeux émergent : conciliation environnement-développement domiciliaire; avenir du centre-ville; modèle de développement économique; leadership et partenariat. Les profils différents des candidats donneront aux citoyennes et citoyens de Sorel-Tracy la possibilité de faire des choix.

C’est la première fois depuis 1999, année du regroupement municipal entre Sorel et Tracy, qu’il n’y a pas de maire sortant dans la liste des candidats. Jusqu’ici, le bilan du maire sortant a toujours fait partie des enjeux de l’élection. Marcel Robert a défendu son bilan en 2005 et 2009, Réjean Dauplaise le sien en 2013 et Serge Péloquin a fait de même en 2017 et 2021.

Cette élection partielle est donc différente des précédentes, car elle forcera les trois candidats à parler de ce qu’ils entendent faire durant les trois ans qui mèneront aux élections municipales de novembre 2025 sans s’attaquer au bilan d’un maire sortant. Cela créera une toute nouvelle dynamique de campagne.

En 2021, il a fallu attendre le soir des élections pour connaître la composition du conseil municipal de Sorel-Tracy et celle du conseil de la MRC où siège le maire de la ville-centre. La situation est bien différente cette année. La personne qui sera élue à la mairie le 20 novembre sait déjà avec qui elle siègera, sauf bien sûr pour ce qui est du quartier Des Patriotes où une élection partielle se tient également pour remplacer Patrick Péloquin, maintenant candidat à la mairie.

Dans le monde municipal, la première année après les élections est celle où les élus apprennent à se connaître, créent leur dynamique de travail et conviennent d’un plan de travail pour le mandat de quatre ans qu’ils traverseront ensemble.

À Sorel-Tracy, on a pu voir que le conseil municipal a développé une dynamique de travail en équipe toute nouvelle, renforcée par les décisions prises collectivement durant la crise qui a mené à la destitution de Serge Péloquin en juin dernier. La personne qui sera élue le 20 novembre devra tenir compte de cette dynamique pour effectuer son travail.

En temps normal, lorsque les élections se tiennent en novembre tous les quatre ans, le budget municipal adopté en novembre ou décembre est généralement en grande partie le fruit du travail du conseil sortant. Les priorités du nouveau conseil se lisent souvent dans le budget et dans le Programme triennal d’immobilisations (PTI) présentés dans l’année qui suit cette élection.

Un bon exemple? Le PTI 2023-2024-2025, en bref le programme des grands travaux et des grands projets qui a été annoncé lundi dernier au conseil municipal de Sorel-Tracy. On prévoit des investissements en immobilisations pour 107 millions $ dans 72 projets. Le nouveau maire, ou la nouvelle mairesse, devra composer avec un plan auquel il ou elle n’aura pas participé. Les candidats commenteront sûrement les choix du conseil municipal durant la campagne.

Les candidats sont au rendez-vous, la campagne commence. Les citoyennes et citoyens de Sorel-Tracy doivent y être aussi. Deux inconnues dans cette campagne : le taux de participation (39 % en 2021) et l’impact d’une lutte à trois. Prochain rendez-vous important? Le débat entre les candidats le 8 novembre prochain.

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