Le « Plan d’action en matière d’attraction, d’intégration citoyenne, d’établissement durable et de pleine participation des personnes immigrantes » a été réalisé dans le cadre du Programme d’appui aux collectivités du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) et s’échelonne sur une période de trois ans, de 2022 à 2025.
Les trois axes principaux à valoriser sont la sensibilisation auprès des citoyens de la MRC, l’intégration ainsi que la rétention des personnes issues de l’immigration et de la diversité ethnoculturelle sur le territoire régional.
Pour la concrétisation d’un tel projet, plusieurs moyens d’action ont été sélectionnés comme la mise en place d’une table de concertation en immigration, l’organisation d’ateliers et de conférences de sensibilisation, la promotion du rapprochement interculturel et la sensibilisation des propriétaires de logements sur l’immigration et l’accès aux logements des personnes immigrantes.
« J’invite la population, les organismes et les autres partenaires du milieu à collaborer pour atteindre nos objectifs au cours des prochaines années. La MRC a bénéficié d’une intéressante subvention du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration pour réaliser ce plan d’action […]. Sika Gautier Adomon [le chargé de projet à l’immigration de la MRC] sera évidemment appelé à collaborer avec les gens de l’Orienthèque, du CJE, des nombreux partenaires, du Chantier d’attraction de la main-d’œuvre et avec tous les citoyens dans l’intégration des personnes immigrantes et celles issues de la diversité ethnoculturelle qui est l’affaire de tous afin d’assurer la vitalité de notre région », annonce le préfet de la MRC, Sylvain Dupuis.
« Ça sera le rôle de la MRC de coordonner toutes les réponses et d’appuyer les organismes qui font déjà un bon travail sur le terrain », ajoute Sika Gautier Adomon.
Souplesse et ouverture d’esprit
Au sujet de l’accès plus difficile aux logements pour les immigrants, le chargé de projet croit qu’il n’est pas juste de demander les mêmes critères (par exemple, l’accès à un historique de crédit) à une personne immigrante, comme il est commun de le faire, puisqu’elle ne peut fournir de tels documents. Il faut informer et sensibiliser les propriétaires de logements aux conditions des personnes issues de l’immigration, mais également aux bénéfices de leur présence dans la région.
Le représentant du Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jonathan Lahaie-Massie, soutient qu’il faut travailler à préparer un écosystème d’accueil intéressant pour les personnes immigrantes.
« C’est à ça que sert le Programme d’appui aux collectivités. […] Des fois, il y a des enjeux de racisme, ou d’une mauvaise compréhension qui peut avoir l’air de racisme, de la part de la communauté ou d’une personne de la communauté. Ce n’est pas généralisé. On va travailler à sensibiliser à travers des activités qu’il peut y avoir dans ce programme-là sur les besoins des personnes issues de l’immigration. Parfois, le fait de se comprendre mieux nous permet de nous rapprocher et d’offrir un soutien. C’est simplement de mettre en place tous les ingrédients qui permettent de bien accueillir », conclut-il.