15 mars 2016 - 00:00
Infections à l’hôpital : un problème loin de se résorber
Par: Sarah-Eve Charland
Les infections contractées lors d’une hospitalisation ont touché plusieurs personnes au cours de la dernière année à l’Hôtel-Dieu de Sorel. | TC Média – Denis Germain

Les infections contractées lors d’une hospitalisation ont touché plusieurs personnes au cours de la dernière année à l’Hôtel-Dieu de Sorel. | TC Média – Denis Germain

Les infections contractées lors d’une hospitalisation, dites nosocomiales, sont difficiles à éliminer. Alors que le nombre des infections au C. difficile a augmenté, celui des infections au SARM a diminué.

Parmi ces infections, on répertorie le C. difficile et le ERV qui se traduisent par des infections au niveau des intestins, ainsi que le SARM, une infection de la peau ou des plaies. Ces infections sont pour la plupart du temps contractées lors d’une hospitalisation.

Alors que l’effort de prévention à l’Hôtel-Dieu de Sorel semble avoir porté fruit sur les éclosions de SARM au cours des dernières années, l’établissement a toutefois connu une recrudescence de la bactérie C difficile.

« Cette variation est moyennement significative puisqu’il s’agit d’un petit centre. Ce sont pas mal les mêmes mesures de prévention utilisées d’année en année », affirme la porte-parole du CISSS Montérégie-Est, Magali Dupont.

Le lavage des mains, le nettoyage, les surveillances et les audits ne sont quelques exemples des mesures employées, énumère-t-elle.

Selon un reportage de Radio-Canada, le taux de lavage des mains avant un contact avec un patient est de 43% pour les employés de l’Hôtel-Dieu de Sorel. Le taux de lavage des mains après un contact avec un patient s’élève à 64%.

Ces données d’audit ont été recueillies à la suite d’observation à l’unité 3D en novembre 2014. La cible du ministère de la Santé est un taux de 80%. « Il y a eu des améliorations », assure Mme Dupont sans pouvoir fournir de données plus récentes.

Des coûts élevés

« Pour ce qui est d’estimer les coûts par traitement pour une bactérie, plusieurs éléments entrent en ligne de compte : le coût des équipements, des ressources cliniques, des ressources techniques, etc », explique Mme Dupont.

Selon le plan d’action 2010-2015 Prévention et contrôle des infections nosocomiales du ministère de la Santé, le coût moyen d’une infection à SARM est de 14 000$. Lorsque cette dernière se transforme en une infection du sang, les coûts augmentent à 28 000$. Le coût pour soigner un C. difficile est estimé à 28 000$. Aucune étude n’a été portée sur le coût pour soigner les infections à ERV.

« Nous ne sommes pas en mesure, à ce moment-ci, de vous fournir des coûts spécifiques pour le centre hospitalier de Sorel-Tracy. »

Si l’on se fie à ces études, l’Hôtel-Dieu de Sorel aurait dépensé près de 700 000$ pour la dernière année afin de soigner des infections contractées lors d’une hospitalisation.

Cas à l’Hôtel-Dieu de Sorel

2015-2016* 2014-2015 2013-2014 2012-2013
C. Difficile 17 13 9 16
SARM 15 24 35 46
ERV 6 7 4 9
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