« Jean nous montrait toujours tout ce qu’il faisait afin qu’on apprenne et qu’on devienne meilleurs. J’ai toujours dit que j’ai appris l’ingénierie à l’école, mais j’ai appris les affaires avec Jean. Avec lui, c’était un projet après l’autre », témoigne Éric Durand, qui est devenu actionnaire des Aciers Richelieu avec son frère Guy ainsi que Patrick Doyon, en 1995.
Ce n’est qu’en 2012 que Jean Tremblay a vendu ses parts aux trois hommes, qui ont poursuivi la croissance de l’entreprise. En 1994, Les Aciers Richelieu comptaient huit employés seulement dans l’usine, comparativement à 140 aujourd’hui.
« Dans les années 75-80, c’est lui, avec d’autres entrepreneurs, qui a commencé à démarrer des PME. Ça n’existait pas vraiment avant, c’était juste les grandes entreprises qui faisaient tout à l’interne. Il a été une sorte de pilier », ajoute Éric Durand.
Selon le président des Aciers Richelieu, Jean Tremblay voulait à tout prix que ses employés soient heureux. « Il voulait le bonheur de tout le monde autour de lui. Il ne se sentait pas bien si quelqu’un n’allait pas bien dans son entourage. Dans un party, tu ne pouvais pas dire qu’il était le patron si tu ne le connaissais pas. Il se mêlait au monde, il était simple et facile d’approche », vante-t-il.
Son attachement pour la région était par ailleurs incontestable. « Il est né ici, il n’a jamais été question pour lui de déménager son entreprise ailleurs. Ses projets d’agrandissement ont toujours été prévus dans la région. Il avait ce sentiment d’appartenance fort. Ce n’est pas pour rien qu’il a eu l’idée du nom Les Tire-Bouchons pour son restaurant! », indique Éric Durand.
Ses implications transcendaient d’ailleurs son travail, notamment avec le Club Optimiste de Sorel-Tracy pendant 25 ans et avec la tentative de retour des Éperviers dans la LHJMQ. « Il ne faisait pas ça pour faire des sous, au contraire. Il voulait simplement redonner à la région », conclut M. Durand.