24 mai 2022 - 09:24
Les Islanders exclus des séries pour la première fois en quatre ans
« Je dois être meilleur » – Anthony Beauvillier
Par: Jean-Philippe Morin

Anthony Beauvillier est déçu de la saison des Islanders, mais il compte s’entraîner fort cet été pour rebondir en 2022-2023. Photo capture d’écran

Anthony Beauvillier n’a pas l’habitude de regarder les séries éliminatoires de la Coupe Stanley de son salon.

Au cours des trois dernières années, les Islanders de New York ont été éliminés tardivement en séries. Encore plus lors des deux dernières années, alors qu’ils ont subi deux fois l’élimination en finale de conférence de l’Est contre les éventuels champions, le Lightning de Tampa Bay.

C’est donc inhabituel pour le Sorelois Anthony Beauvillier de regarder la première ronde des séries à la télévision. « C’est bizarre de ne pas être là. C’est pas mal moins le fun, j’aurais aimé contribuer encore cette année », aborde-t-il en entrevue.

Sauf qu’il aurait fallu beaucoup plus de victoires pour que les Islanders se qualifient, eux qui ont obtenu 84 points (37-35-10) en 82 matchs. Même s’ils ont terminé au neuvième rang dans l’Est, soit la dernière équipe exclue des séries, ils ont terminé à 16 points des Capitals de Washington, qui eux ont terminé huitièmes. C’est d’ailleurs la première fois de l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) que huit équipes se qualifient avec 100 points ou plus lors d’une saison.

Sans vouloir trouver d’excuses, Beauvillier admet que la saison a été difficile à plusieurs niveaux. « C’est décevant, on n’a pas su répondre aux attentes. On a fait face à beaucoup d’adversité cette année. On a commencé nos 13 premiers matchs sur la route étant donné que notre aréna n’était pas prêt. On a été deux semaines à jouer avec plusieurs absents en raison de la COVID. Plusieurs gars étaient sortis du line up, alors nos trios changeaient et c’était dur de trouver notre envol. Ce ne sont pas des excuses, mais c’est sûr que ça peut expliquer des choses », insiste le Sorelois de 24 ans.

D’un point de vue personnel, l’attaquant de 5’11’’ et 180 livres n’est pas satisfait de ses performances sur la glace. Il n’a cumulé que 34 points, dont 12 buts, en 75 rencontres. « Je n’ai pas performé comme je le voulais. Je m’attendais à une grosse saison, j’ai eu un très bon été d’entraînement. Je pourrais donner des excuses, mais au bout de la ligne, je dois être meilleur. L’équipe a besoin de moi pour produire et je dois aider l’équipe à gagner. Je vais travailler fort cet été pour revenir en force au camp », assure le #18.

Un congédiement surprise

Après une saison en deçà des attentes, c’est souvent l’entraîneur-chef qui écope. La situation des Islanders n’a pas fait exception, alors que Barry Trotz a perdu son emploi après quatre ans. L’entraîneur de longue date a tout de même connu du succès avec les Islanders pendant cette période.

« Il a bâti une culture gagnante ici dès son arrivée, il a remis l’équipe sur la track. J’ai de très bons souvenirs avec lui, de nos parcours en séries. Maintenant, il faut regarder de l’avant et se dire que ça fait partie du hockey », indique Beauvillier.

C’est finalement Lane Lambert, le bras droit de Trotz au cours des dernières années, qui a été nommé entraîneur-chef de l’équipe, le 16 mai dernier.

Ce changement d’entraîneur pourrait être un signe que le directeur général Lou Lamoriello a confiance que le groupe de joueurs en place peut livrer la marchandise. D’ailleurs, seulement deux d’entre eux sont joueurs autonomes sans restriction, soit les défenseurs Zdeno Chara (45 ans) et Andy Greene (39 ans). Tous les autres devraient être de retour, à moins de transactions lors de la saison morte.

« Je suis très confiant avec notre groupe. On a eu de bonnes saisons ensemble. On a de bons vétérans et de bons jeunes qui poussent dans la même direction. Si on garde le même noyau, je suis confiant que ce sera différent l’an prochain », rapporte-t-il.

Anthony Beauvillier en sera à la deuxième année de son contrat de trois ans, qui lui rapporte 4,15 M$ annuellement.

Visites à Sorel-Tracy

Même s’il réside maintenant sur la Rive-Sud de Montréal, Beauvillier viendra souvent faire son tour à Sorel-Tracy cet été. Il sera notamment au tournoi de golf qui porte son nom, soit la Classique Beauchemin-Fleury-Beauvillier, le 17 juin au Club de golf Les Dunes. Il était aussi présent le 11 mai dernier, au McDonald’s de la rue Victoria, pour rencontrer les clients dans le cadre du McDon.

« Je connais les nouveaux propriétaires et lorsqu’ils me l’ont demandé, c’était facile pour moi de dire oui. C’était pour amasser des fonds pour les enfants et pour l’Alzheimer, deux causes qui me sont chères », conclut-il.

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