Il estime que l’invitation de son père à se battre, au moment où il était en colère après être revenu dans la maison à la suite d’une première altercation, l’a fait entrer dans ce qu’il a qualifié d’un état de « rage ». « Ç’a sauté en dedans, comme un barrage qui pète », a-t-il illustré.
Celui qui fait face à des accusations de meurtre au deuxième degré a d’abord poussé la victime, pour ensuite lui donner un coup de pied au visage alors qu’il se trouvait au sol. Il l’a ensuite frappé de trois coups de poing d’une telle force qu’il s’est fracassé la main. C’est à ce moment qu’il est entré, dit-il, dans un état de « furie ». « Parce que je voulais lui faire mal et c’est encore lui qui me faisait mal », a raconté l’accusé.
« Je voulais me vider de toutes les émotions que j’avais accumulées. J’avais conscience de ce que je faisais, mais je n’avais plus de contrôle. Je voulais lui faire mal et le seul moyen que j’ai trouvé c’est de l’étrangler. J’estimais que trois coups de poing, ce n’était pas assez », a-t-il expliqué à la juge France Charbonneau, ajoutant que la raclée de 30 coups de poing que son père lui avait infligée, à l’âge de 12 ans, est remontée à la surface ce moment-là.
C’est quand il s’est aperçu que de l’urine se trouvait sur la dépouille qu’il a réalisé ce qui venait de se produire. Il a déclaré être entré en état de choc avant de se ressaisir et déplacer le corps pour s’assurer que personne ne le trouve mort en entrant dans la maison. « Je jugeais que c’était à moi d’appeler la police pour ce que j’avais fait », a-t-il répliqué.
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