13 février 2024 - 08:14
Je persévère, tu persévères, il/elle persévère, NOUS persévérons…
Par: Deux Rives

Stéphanie Demers, enseignante et fondatrice de Rattrapage scolaire, rédige cette chronique dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire. Photo Ayan Photographe

Janvier est enfin terminé! Février est arrivé. C’est maintenant le temps de persévérer… Non! La persévérance se vit au quotidien. C’est un savoir-être et un savoir-faire nous permettant de continuer d’avancer sur l’autoroute de la vie. Depuis la pandémie, notre persévérance a grandement été mise au défi! Cette année, on parle de grèves et des retards d’apprentissage qu’elles ont pu engendrer… Encore une fois, je dis non!

Ce n’est ni la pandémie ni les grèves qui ont su creuser les écarts et les différences entre nos élèves dans nos milieux scolaires. Ces dernières années, nous avons demandé au personnel de faire preuve de créativité avec très peu de ressources et ils ont su faire des miracles! Ils sont montés aux barricades pour défendre leurs conditions de travail, mais surtout les droits de nos enfants quant aux services nécessaires dans nos classes. Malgré tout, ils lèvent encore la main pour participer au plan de rattrapage scolaire. Ils répondent encore présents!

Je côtoie quotidiennement les professionnels de nos établissements scolaires et les parents de nos élèves. La persévérance, elle est partout! Non seulement c’est une attitude qui se perçoit, mais elle se vit sur le terrain. Que ce soit dans le renouvellement des pratiques enseignantes, des réflexions sur les méthodes d’évaluations, de l’intérêt et du désir de répondre aux besoins de TOUS nos élèves, tous les intervenants se mobilisent. De leur côté, les parents ont non seulement la volonté de soutenir leurs enfants dans les apprentissages à la maison, mais ils en font leur priorité.

L’école, c’est un bâtiment. Les apprentissages et la réussite, ce sont tous les humains qui l’habitent et l’animent. Nos enfants n’y sont pas seulement pour apprendre à lire et à écrire. Ils font l’effort de se lever tous les matins pour se rendre à l’école. Ce n’est certainement pas pour l’explication mathématique fabuleuse de l’enseignant.e, mais bien pour retrouver leurs amis et le lien d’attachement qu’ils ont avec leur professeur.e! « À l’école, on construit des vies! » a mentionné Isabelle Senécal, directrice du Collège Sainte-Anne, lors de l’événement TEDx Ville Marie Ed le 13 janvier dernier.

On dit que cela prend un village pour élever un enfant. À cela je dis oui! Comme communauté, c’est notre devoir et notre responsabilité de donner, de modéliser, d’encadrer, d’éduquer, et surtout, d’aimer ces petits humains. On passe notre temps à dire que les enfants grandissent si vite. Malgré la rapidité et la charge de nos journées, avons-nous inscrit nos enfants dans notre horaire?

Seuls nous allons plus vite, mais ensemble nous allons plus loin. Travaillons en équipe pour être en mesure de mieux répondre aux besoins de nos jeunes, nos élèves, notre société de demain. Acceptons la passe des autres joueurs et osons aussi leur demander conseil et questionner pour compter des buts! Ce n’est donc pas seulement le résultat final au bulletin qui compte, mais tout le processus pour y parvenir! N’est-ce pas cela la persévérance?

Si on revenait à l’essentiel, comme me dit si bien ma mère, et qu’on osait mettre la performance de côté pour miser sur la progression des apprentissages? La persévérance n’est pas une finalité, mais plutôt une continuité des efforts pour atteindre un objectif.

Visitez le rattrapagescolaire.com pour en savoir plus ou regardez cette vidéo pour stimuler le goût de lire à la maison avec votre enfant.

Bonne semaine de la persévérance et joyeuse Saint-Valentin!

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