« C’est ce dont on m’a le plus parlé au cours de la campagne électorale », assure M. Émond.
D’abord, pour combattre l’impact de l’inflation, la Coalition Avenir Québec (CAQ) avait promis de mettre en place quatre mesures via son Bouclier anti-inflation, soit un chèque en décembre allant de 400 $ à 600 $ pour 1,6 million de Québécois, une baisse d’impôt, une aide de 2000 $ pour les aînés à revenus modestes et le plafonnement de tarifs gouvernementaux.
Puis, le deuxième volet concerne l’enjeu de pénurie de main-d’œuvre. « C’est bien beau attirer les entreprises, mais il faut d’abord s’assurer qu’on a les employés dans les entreprises existantes. Certaines refusent des contrats en ce moment par manque de main-d’œuvre », constate M. Émond.
Le caquiste dit vouloir s’attaquer à ce fléau de trois façons, soit par l’éducation en requalifiant des travailleurs voulant se former, par le retour de travailleurs expérimentés en mettant plus d’incitatifs pour un retour au travail après la retraite ainsi que par une immigration régionalisée.
« Les entreprises sont ouvertes à, par exemple, accueillir des retraités à temps partiel pour quelques heures, ce qui était moins le cas auparavant. Concernant l’immigration, on a plusieurs organismes comme le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre et L’Orienthèque qui font du bon travail, il faut les supporter », indique le député.
Contrer les fuites commerciales
Selon Jean-Bernard Émond, les données de l’étude parue en 2012 sur les fuites commerciales sont inquiétantes, alors qu’on rapportait que le montant de ces fuites s’élevait à 71,4 M$, soit 27 % des dépenses totales de consommation des ménages.
Toutefois, croit-il, la pandémie a beaucoup changé le comportement des gens vis-à-vis de l’achat local. « Plusieurs commerçants me disent que les consommateurs locaux sont de retour. La différence d’il y a 10 ans, c’est que les fuites sont maintenant provoquées par l’achat en ligne au profit d’Amazon. C’est important de rappeler aux gens d’acheter ici. Pour contrer l’achat en ligne, présentez-vous dans les commerces, appelez-les. Peut-être qu’ils vont pouvoir commander l’article en question en magasin », élabore le député.
Concernant les actions mises en place, M. Émond se dit fier que le Panier bleu soit maintenant transactionnel depuis quelques semaines. « C’est un outil mis en place par le gouvernement qui se veut un peu comme notre Amazon local, pour aider les commerçants à se tourner vers le web », conclut-il.