9 Décembre 2024 - 08:49
Jean Cournoyer achète le Domaine international de Rouville
Par: Alexandre Brouillard

L’homme d’affaires sorelois Jean Cournoyer est le nouveau propriétaire majoritaire du Domaine international de Rouville de Saint-Jean-Baptiste. Photo gracieuseté

Le Domaine de Rouville est situé à Saint-Jean-Baptiste. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

L’homme d’affaires sorelois Jean Cournoyer agrandit ses activités en se portant acquéreur du Domaine international de Rouville de Saint-Jean-Baptiste, qui comprend notamment un camping et un terrain de golf.

Selon L’Œil Régional, la famille Robillard, qui était propriétaire des lieux depuis sa fondation en 1960, a annoncé, le 26 novembre, la vente de l’entreprise à un groupe formé des familles Cournoyer et Guay ainsi que de la Société d’exploitation des marchés agricoles (SEMA).

Rejoint par le journal Les 2 Rives, Jean Cournoyer a commenté le processus d’achat du Domaine. « Le tout a commencé fin août ou début septembre. J’ai été visité l’endroit parce que ça faisait longtemps que je n’y avais pas mis les pieds. J’ai aussi regardé les chiffres. Ensuite, j’ai étudié la possibilité de pérenniser l’entreprise », confie le Sorelois.

Jean Cournoyer est excité par cette nouvelle aventure au côté de Raymond Guay, alors que les deux hommes d’affaires sont déjà coéquipiers dans le projet de développement domiciliaire L’Archipel du côté de Tracy. M. Guay est aussi impliqué dans deux entreprises basées à Belœil, soit le Groupe Raymond Guay et Les Habitations Raymond Guay. Pour sa part, SEMA est une société administrée par des gens de Saint-Mathias-sur-Richelieu, de Saint-Jean-Baptiste et de Richelieu. Jean Cournoyer est l’actionnaire majoritaire.

Ce dernier n’a pas pu dévoiler le montant de la transaction, parce que les membres du groupe ont signé un document de confidentialité. Néanmoins, un document de la Cour supérieure révèle que l’offre des demandeurs se chiffre aux alentours de 14 M$, alors que la valeur des actifs du Domaine pourrait être de l’ordre de 30 M$.

Le camping avait été fondé en 1960 par Maurice Robillard et son épouse Gertrude Fontaine. Au décès de M. Robillard, l’entreprise est revenue à ses enfants, Louis, Marie, Luc et Charles Robillard.

Pérenniser

Jean Cournoyer assure que le Domaine restera comme tel. « Pour la famille [Robillard], c’était important que tout continue comme avant, c’est-à-dire le camping et le golf. J’ai donc décidé d’assurer la continuité », révèle-t-il.

Le Sorelois est d’ailleurs persuadé que le Domaine conservera ses lettres de noblesse, notamment en raison de son expérience en gestion. « J’ai aussi beaucoup d’expérience dans le golf », soutient celui qui est propriétaire du Club de golf Continental situé à Sainte-Victoire-de-Sorel.

« Je suis très content d’avoir mis la main là-dessus, ajoute-t-il, soulignant que le Domaine est une institution québécoise. Les installations sont sur un très beau terrain de 32 millions de pieds carrés. C’est presque le double du terrain projeté pour Northvolt. »

Litige

L’acquisition n’a pas été de tout repos pour les nouveaux acheteurs, alors que la fratrie Robillard était divisée. Le même document de la Cour supérieure permet d’apprendre que Cournoyer et ses acolytes avaient déposé une offre d’achat le 27 septembre. Celle-ci avait été recommandée par trois administrateurs du Domaine, dont Charles Robillard qui détenait plus de 99 % des actions.

Mais le 16 octobre, des membres minoritaires de la famille Robillard avaient déclenché un processus de sollicitation d’investissement et de vente (PSIV), espérant obtenir plus d’argent. C’est pourquoi, le 28 octobre, Cournoyer, Guay et SEMA avaient déposé une requête au tribunal pour suspendre le processus. La requête d’ordonnance de sauvegarde a toutefois été rejetée le 7 novembre par la juge Geeta Narang. Le PSIV prenait fin le 18 novembre.

Questionné à ce sujet, Jean Cournoyer croit que la juge ne voulait pas s’immiscer dans le dossier. « Finalement, on a réussi à rallier les minoritaires lors d’un blitz de négociations et tout le monde a signé », conclut l’homme d’affaires sorelois.

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