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Lorsqu’il a appris la semaine dernière que les employés du SAPDSR avaient quitté le local du 92, rue Élizabeth pour cause « d’insalubrité », Jean Cournoyer a réitéré publiquement sur Facebook son intention d’aider l’organisme et de les héberger dans son local situé au 1689, route Marie-Victorin.
Il a donc rencontré le directeur général de la Ville de Sorel-Tracy Carlo Fleury et la directrice des Finances Vicky Bussière le 27 janvier pour discuter des termes d’une possible location. « Je suis satisfait de la rencontre, assure d’emblée M. Cournoyer. Je devrais avoir une réponse cette semaine. »
Les termes de l’entente de 10 ans seraient les mêmes qu’il avait proposés à l’organisme en novembre dernier, soit 4000 $ par mois pour les deux premières années et 5500 $ par mois pour les huit années suivantes. Jean Cournoyer exigerait aussi un remboursement sur 10 ans des 250 000 $ qu’il a investis dans la construction et l’aménagement du local.
« M. Fleury semblait hésiter sur les 10 ans, confie Jean Cournoyer. J’ai donc proposé de signer pour deux ans, et s’ils sont satisfaits, ils pourront signer les huit années suivantes selon la proposition initiale. »
Alors que le contrôle animalier est une compétence municipale qui a été déléguée au SAPDSR par la Ville de Sorel-Tracy, cette dernière souhaite voir l’organisme occuper définitivement un local qui répondra à tous les critères d’un refuge animal.
Selon Jean Cournoyer, son local coche tous les critères : plusieurs pièces équipées adéquatement ainsi qu’un système de climatisation et d’aération qui répondent aux besoins du refuge.
La Ville de Sorel-Tracy et les trois autres villes partenaires du Service animalier (Saint-Joseph-de-Sorel, Sainte-Anne-de-Sorel et Saint-Roch-de-Richelieu) étudient actuellement avec l’organisme toutes les options qui se présentent à eux.
Rappelons que l’automne dernier, en pleine campagne électorale, Jean Cournoyer et le Service animalier étaient à environ 500 $ par mois de s’entendre sur les termes du loyer. L’organisme avait ensuite fait volteface en signant un bail de deux ans à 3910 $ par mois pour la location de l’ancien restaurant L’Aquarelle.
Reconstruire la confiance
Malgré sa volonté d’aider le Service animalier, Jean Cournoyer conserve certaines craintes face au conseil d’administration (CA) en place. Alors que seule Karine Villiard a démissionné de son poste d’administratrice la semaine dernière, l’homme d’affaires se dit quand même prêt à travailler avec l’organisme et le CA. Rappelons que M. Cournoyer n’avait pas hésité à qualifier le CA de « toxique » à maintes reprises l’automne dernier.
« J’ai quand même de petits doutes, mais je suis prêt à travailler avec ceux qui restent. Surtout que Carlo [Fleury] m’a dit qu’il pourrait mettre un observateur de la Ville sur le CA. Ça me rassure », détaille M. Cournoyer.
Finalement, l’homme d’affaires n’écarte toujours pas la possibilité de démarrer lui-même un nouvel organisme au besoin. « Je veux que ça marche et que ça aille bien. Donc s’il le faut, je suis prêt à m’en occuper », a-t-il conclu.
Les maires des villes partenaires réagissent
Patrick Péloquin, maire de Sorel-Tracy
« C’est avec cet organisme qu’on fait affaire. Il n’est pas question qu’on crée un deuxième organisme. […] M. Cournoyer est un citoyen très engagé dans la communauté et un mécène. […] Oui, il a déjà un local [qui est] construit, mais en même temps, il faut regarder aussi la capacité de payer. […] Ça prend un bâtiment qui est conforme à la réglementation ».
Vincent Deguise, maire de Saint-Joseph-de-Sorel
« J’ai des inquiétudes face à l’avenir du Service animalier. […] Ils [les administrateurs] doivent nous démontrer qu’on peut avoir confiance en eux. Le CA doit comprendre que les villes partenaires délèguent une compétence municipale. […] On a une entente avec le Service animalier et ils doivent répondent de cette entente parce que c’est de l’argent public ».
Alain Chapdelaine, maire de Saint-Roch-de-Richelieu
« C’est difficile à comprendre pourquoi ils ne sont pas allés dans le local de Jean Cournoyer. […] Avec un local qui ne convient pas, si ça devait rester comme ça, avec le conseil de Saint-Roch-de-Richelieu, on a déjà commencé à regarder nos alternatives pour trouver des services. Sinon, il y a la possibilité que les municipalités se mettent ensemble pour former une régie ».
Michel Péloquin, maire de Sainte-Anne-de-Sorel
« L’important pour nous, c’est d’avoir un service de qualité et nous assurer de conserver le personnel que je considère compétent et dévoué, peu importe avec qui on fait affaire ».