21 février 2024 - 08:48
Jonathan Valois fier de son implication politique et de ses origines
Par: Stéphane Fortier
Creative Digital Camera

Jonathan Valois avec Bernard Landry, alors chef du Parti Québécois. Photo gracieuseté

Autour d’une table pour discuter de stratégie. Jonathan Valois est à la gauche de la ministre de la Santé Danielle McCann. Photo gracieuseté

Jonathan Valois de nos jours. Photo gracieuseté

Ceux qui côtoient Jonathan Valois et qui ignorent qu’il est originaire de Sorel-Tracy ne peuvent guère se vanter de le connaître vraiment puisque celui qui s’est impliqué en politique dès son tout jeune âge ne se cache pas pour parler de la ville qui l’a vu acquérir ses grandes qualités de conseiller et de stratège politique.

Si Jonathan Valois est né à Sorel en février 1971, il est déménagé peu de temps après à Joliette, ville d’origine de sa mère, où il a fait ses études primaires. « Mais nous sommes revenus à Sorel-Tracy où j’ai fait mes études secondaires à Bernard-Gariépy. Mon père travaillait à l’entreprise QIT, que l’on appelle aujourd’hui Rio Tinto », relate Jonathan Valois.

Rendu au cégep, Jonathan entreprend avec des collègues de mettre sur pied une association étudiante qui faisait cruellement défaut à l’institution de Sorel-Tracy. « Cela a été ma première implication étudiante et l’année suivante, on s’est donné une fédération étudiante avec d’autres cégeps. Tout mon cheminement part de là », relate Jonathan Valois, qui est resté en lien avec plein de gens de l’époque.

Le Sorelois poursuit ses études en Sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et termine une maîtrise en sociologie à l’Université de Montréal.

Le nationaliste et député

La grande vague nationaliste des années 1990, avec notamment l’échec de l’accord du Lac Meech en 1992, et le référendum de 1995, aura une grande influence sur la suite des choses pour Jonathan Valois. « L’avenir du Québec était devenu la question de l’heure et je me suis rapproché des souverainistes. Je suis devenu conseiller politique d’André Boisclair alors ministre des Relations avec les citoyens et à l’Immigration et, ensuite, de François Legault qui était ministre d’État à l’Éducation et à la Jeunesse et ce jusqu’en 2001. J’ai beaucoup aimé travailler avec François Legault. Avec lui, j’ai appris à devenir efficace. Il m’a aidé à devenir un bon gestionnaire de dossiers. Il a été une bonne école et je me suis doté de bons outils professionnels », dira Jonathan Valois à propos de cette première expérience en politique.

Devenir par la suite candidat à l’élection de 2003 était dans l’ordre naturelle des choses dans son parcours.

Mais Jonathan Valois était beaucoup plus attiré par le politique que la politique. Il ne se représente donc pas aux élections de 2007. « Ma période de députation s’est très bien passée. J’étais en pays de connaissance et Bernard Landry m’a confié de belles responsabilités, mais j’ai réalisé qu’être député, c’était loin de ce que je voulais faire, que ce n’était pas cela qui m’allumait et j’aimais mieux travailler dans l’ombre. J’ai donc décidé de passer la main », justifie-t-il.

Le stratège et conseiller

Plus tard, quand François Legault a décidé de revenir en politique, il s’est souvenu de Jonathan Valois et est allé le solliciter en 2018. « Et c’est cela que je voulais faire, soit travailler sur des politiques publiques », admet Jonathan Valois. Celui-ci devient chef de cabinet de Mathieu Lacombe, ministre de la Famille (et plus tard, ministre de la Culture).

Est arrivée ensuite la COVID. « Cela a été une véritable course à relais et c’était éreintant, car j’ai fait partie de la cellule de crise. J’ai travaillé avec Danielle McCann et Christian Dubé. On savait que j’étais capable de gérer des crises, mais la pandémie, on ne savait pas que cela allait être si gros. On réalise aujourd’hui l’ampleur de cette crise. Je suis arrivé à la Santé en mars et cela commençait tout juste. ».

Quand il quitte le gouvernement en 2023, il savait que cela serait son dernier tour de piste en politique.

Jonathan Valois œuvre maintenant comme vice-président chez Mongeau Pellerin, une firme spécialisée en relations publiques. Toujours, il va garder une place pour Sorel-Tracy dans son cœur et il se vante d’être un enfant sorelois. « C’est vraiment à Sorel-Tracy que tout a commencé. Mes études secondaires et collégiales ont été déterminantes pour mon cheminement. Croyez-moi, toutes les personnes qui me côtoient savent que je viens de Sorel-Tracy. J’en suis fier. C’est dans mon ADN », de conclure Jonathan Valois.

 

image
image