11 janvier 2017 - 00:00
Jumelles accusées d’agressions sexuelles : un verdict rendu demain
Par: Sarah-Eve Charland
Les jumelles Lamarche, Mélissa et Annick. | Photo: Tirée de Facebook

Les jumelles Lamarche, Mélissa et Annick. | Photo: Tirée de Facebook

Le procès des jumelles Mélissa et Annick Lamarche, accusées de plusieurs crimes à caractère sexuel sur un enfant de moins de 14 ans, s’est terminé le 11 janvier à la suite des plaidoiries des avocats. Le juge Denys Noël rendra son verdict le 12 janvier.

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Le procès s’est déroulé du 12 au 16 décembre et du 9 au 11 janvier au palais de justice de Sorel-Tracy. Les accusées, âgées de 35 ans, font face à 11 chefs d’accusation, dont voies de fait, contact sexuel, agression sexuelle et immoralité sexuelle.

L’avocate de la Couronne, Geneviève Beaudin, a plaidé le 9 janvier. Elle a fait entendre 17 témoins, dont cinq civils, la présumée victime et 11 témoins policiers.

Elle a également admis en preuve une vidéo datant de 2009 dans laquelle la victime alléguée raconte entre autres avoir été agressée sexuellement derrière une église de Sorel-Tracy.

« On ne devrait pas croire les accusés parce qu’elles consommaient beaucoup de stupéfiants à l’époque. Mélissa [Lamarche] a même avoué dans la vidéo qu’elle était souvent gelée et qu’elle en perdait des bouts », argumente Me Beaudin.

Elle soutient également que le témoignage de la présumée victime était crédible. « Elle est venue témoigner sans animosité ni agressivité. C’était un témoignage difficile. Selon la jurisprudence, la crédibilité d’un enfant ne doit pas être jugée de la même façon qu’un adulte. »

« Même si elle donnait des éléments invraisemblables, ça ne changeait pas la nature des événements ni les auteures », poursuit-elle.

Plaidoiries de la défense

Les deux avocates de la défense ont remis en doute la crédibilité du témoignage de la présumée victime lors du procès, dans leurs plaidoiries du 11 janvier.

« Le principal problème avec la déclaration de la présumée victime est sa fiabilité. Il y a plusieurs éléments invraisemblables. Elle raconte qu’un homme déguisé en grenouille l’aurait amené derrière l’église, aurait ramassé un bâton pour lui toucher les parties intimes. C’est assez particulier », plaide Me Dominique Larose, qui défend Annick Lamarche.

De son côté, l’avocate de Mélissa Lamarche, Ève Bérubé St-Pierre, abonde dans le même sens. « La mémoire de l’enfant à laquelle on doit se fier est le témoignage qui se rapproche le plus des événements. C’est donc la vidéo de 2009. »

« Si vous le considérez, vous devez acquitter ma cliente. Si vous prenez en compte le nouveau témoignage en 2016, il y a tellement d’inconstances qu’on ne peut assurer hors de tout doute raisonnable la véracité des faits », conclut-elle.

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