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Le mercredi 25 janvier, au lendemain de la parution de notre article « Le Service animalier devra rendre des comptes », la vice-présidente du CA a annoncé sa démission dans un bref message sur Facebook.

« Je tiens à préciser que j’ai démissionné après quatre ans de bénévolat pour le centre animalier. De nouveaux projets s’offrent à moi, je souhaite bon succès pour la suite au centre animalier », a écrit Karine Villiard.

Quant aux trois autres membres du CA, après quelques jours de réflexion, ils ont tous décidé de demeurer en poste, soit la présidente Laurence Levert-Charbonneau, Pamela Abbott et Marc-André Matton.

« Je demeure sur le CA du Service animalier au moins jusqu’à ce que le dossier du local soit réglé et que les choses se soient stabilisées », a indiqué Mme Levert-Charbonneau.

La directrice générale du Service animalier Karine Benisti entrevoit le futur de l’organisme avec positivisme. « Maintenant, on va travailler ensemble pour restaurer une confiance mutuelle, confie-t-elle. On commence à voir la lumière au bout du tunnel. On tourne officiellement la page du CAPS et on pense au Service animalier Pierre-De Saurel. »

Des langues se délient

La semaine dernière, des personnes ont témoigné sur les réseaux sociaux de leur expérience personnelle et professionnelle au refuge animal.

Le 25 janvier, la fondatrice du Centre animalier Pierre-De Saurel (CAPS) [qui est devenu le SAPDSR en 2022], Karine Marcotte, a écrit un long message sur Facebook. « Ça fait plus de cinq ans que je me tais, car on m’a évincée et menacée… Maintenant, la vérité commence à éclater. Le CAPS est mort il y a plusieurs années… Le conseil d’administration l’aura mené à sa perte. Je souhaite que cette saga se termine rapidement et que les citoyens retrouvent un service de qualité, et surtout, que les animaux puissent avoir des soins appropriés et ainsi avoir une deuxième chance », a-t-elle écrit.

Après l’avoir rencontré jeudi dernier, elle a appuyé Jean Cournoyer qui souhaite accueillir l’organisme dans son local. Elle souhaite maintenant que le Service animalier ait un second souffle « qui mettra un point final à cette histoire crève-cœur remplie d’abus de pouvoir et de cachotteries », a-t-elle ajouté.

Karine Marcotte a décliné l’offre d’entrevue de notre journaliste par peur de se retrouver dans un nouveau conflit. Elle a toutefois réitéré son amour pour l’organisme et n’écarte pas la possibilité de s’impliquer à nouveau dans sa mission, si l’opportunité se présente à elle.

Toujours sur Facebook, Chlöé Goyette, une ancienne employée de l’organisme, a confié avec tristesse avoir subi du « harcèlement » et de « l’intimidation » de membres du CA durant plusieurs années avant de quitter son emploi.

« J’ai développé des symptômes post-traumatiques à la suite de mon départ, a-t-elle écrit. Évidemment, je suis suivie et j’ai de l’aide professionnelle, car je dois reconstruire ma confiance et mon estime qui ont été piétinés. Et, je sais que nous sommes plusieurs dans cette situation. »

Une autre ancienne employée, Marie-Ève Larocque, a aussi partagé son expérience sur les réseaux sociaux, soutenant que le CA faisait de « l’abus de pouvoir » et que les compétences des employés n’était pas respectées.

« Tous les soirs où je suis retournée chez moi en pleurant ou les crises de larmes [alors que j’étais] cachée dans un enclos, c’étaient choses régulières », a t-elle écrit sur Facebook.